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26 mai 2018

Libération conditionnelle refusée à un pédophile

©Photo La Frontière/Le Citoyen – Marc-André Gemme

Emprisonné depuis deux ans pour des agressions sexuelles sur des personnes d’âge mineur pendant de nombreuses années, André Deslongchamps s’est vu refuser sa demande de libération conditionnelle.

Deslongchamps a été reconnu coupable, en janvier 2016, d’avoir agressé sexuellement des personnes d’âge mineur sur une période allant de 1986 à 2003 ainsi que d’avoir proféré des menaces de mort à ses victimes.

«Ses déviances sexuelles et son égocentrisme étaient à un niveau tel qu’il ne prenait pas en compte les refus de ses victimes», avait lancé le juge Marc Ouimette, lors du prononcé de son jugement. Or, ce même égocentrisme lui aurait récemment valu le refus de sa libération conditionnelle.

«Bien que vous soyez en mesure d’identifier certains gestes et faits qui vous ont mené à commettre des agressions sexuelles sur des personnes d’âge mineur, vous minimisez toujours votre degré de responsabilité, la fréquence et la durée des délits, les conséquences sur vos victimes, votre problème de violence conjugale et vous niez le risque de récidive. Vous êtes encore beaucoup centré sur vos besoins personnels», a noté l’équipe de gestion de cas de Deslongchamps dans la décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

Deslongchamps possède une ferme laitière. Depuis son incarcération, c’est son épouse qui gère l’entreprise. Selon le rapport de la CLCC, il serait plus inquiet du sort de sa ferme que de l’impact de ses gestes sur ses victimes.

Risque inacceptable pour la société

La CLCC estime que le risque de récidive avant l’expiration légale de sa peine représente un risque inacceptable pour la société.

«Malgré que vous ayez participé au programme spécialisé pour votre délinquance sexuelle, vous affirmez ne plus être un pédophile et ne plus présenter de risque de récidive, peut-on lire dans la décision. À l’audience, vous aviez devant vous les notions transmises par les agents du programme, mais vous étiez incapable de les traduire dans vos propres mots.»

La CLCC était donc d’accord avec l’équipe de gestion de cas sur le fait que Deslongchamps n’a pas encore intégré les notions transmises de manière à établir un plan de prévention de la récidive et un filet de sécurité autour de lui.

«Vous demeurez incapable d’identifier les facteurs et situations à risque, a expliqué la Commission dans son jugement. Bien que vous verbalisiez certains regrets, ils apparaissent davantage centrés sur vous-même.»

Deslongchamps devra donc purger le reste de sa sentence sans possibilité de libération conditionnelle.

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