31 mai 2018

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©Photo La Frontière/Le Citoyen - archives

«C’est une nouvelle assez difficile pour nous aujourd’hui, a lancé le PDG du CISSSAT, Yves Desjardins. Vous savez, déplacer 21 résidents ce n’est jamais quelque chose qu’on veut faire puisqu’on préfère garder les gens près de leur milieu de vie, mais nous devons aujourd’hui prendre cette décision afin d’assurer la sécurité de nos résidents.»

Le CISSSAT avait été mis au courant de la situation en 2013, mais un rapport d’enquête indiquait que la sécurité des résidents n’était pas compromise. Il avait alors été recommandé de procéder à une deuxième analyse en 2018.

Le deuxième rapport, dont les résultats ont été rendus publics le 31 mai, prévient que la structure de l’immeuble est désormais compromise et qu’elle pose à présent des risques d’effondrement advenant une crue importante des eaux ou un séisme.

Situé sur une pente qui longe la rivière Dagenais à Palmarolle, l’édifice s’enfoncerait tranquillement vers les eaux. «Le sol sous l’immeuble est composé d’argile et sa capacité portante est réduite à l’heure actuelle, a expliqué M. Desjardins. La rivière cause de l’érosion des sols qui donne une pression supplémentaire sur la capacité portante.»

Les prochaines étapes

En 2013, la firme d’ingénieurs avait recommandé de faire un suivi en 2018 ce que le CISSSAT a fait dès le début de l’année en cours. «Lorsqu’on a eu les résultats, c’était un choc pour nous, mais notre priorité était d’assurer la sécurité de nos usagers», a indiqué le PDG. Maintenant que les risques sur les usagés sont réduits, la direction du CISSSAT et la firme d’ingénieurs vont se pencher sur les solutions possibles pour régler la situation. «Pour l’instant toutes les options sont sur la table, que ce soit de démolir, reconstruire, solidifier, nous allons attendre les recommandations des ingénieurs», a indiqué Yves Desjardins.

21 résidents affectés

Les 21 résidents touchés par cette fermeture seront transférés à Macamic et à La Sarre, selon leur profil et les lits disponibles. «Pour l’instant nous travaillons plus avec une perspective de sécurité pour les résidents, donc la notion de déménagement temporaire ou permanent n’a pas encore été étudiée», a indiqué Yves Desjardins.

Il explique qu’une majorité des résidents du CHSLD de Palmarolle sont originaires de La Sarre ou de Macamic, ils vont donc tenter autant que possible de rediriger les résidents vers leurs familles.

La direction du CISSSAT va rencontrer les familles ainsi que les gens de Palmarolle afin de bien leur expliquer la situation.

CLSC déplacé

Outre le CHSLD, l’immeuble en question abrite également le CLSC de Palmarolle. Celui-ci devra donc être relocalisé pour le moment. «Nous avons une très bonne collaboration avec la municipalité qui nous aide à trouver des locaux», a indiqué Yves Desjardins.

Ainsi la quinzaine d’intervenants qui travaillent au CLSC pourront continuer d’offrir des services de proximité le plus tôt possible.

Demande d’entrevue refusée

Le problème de l’immeuble qui s’enfonce était déjà connu lorsque, le 16 mai, le Journal avait contacté le CISSSAT afin d’obtenir plus d’information à ce sujet.

La chef d’équipe en communication du CISSSAT, Renée Labonne, avait répondu le message suivant par courriel: «Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue effectue chaque année une vigie quant à la vétusté de ses bâtiments de manière à offrir des soins et services sécuritaires à la clientèle. Une analyse est actuellement en cours pour Palmarolle. Considérant que nous ne détenons pas d’information supplémentaire actuellement, aucune entrevue ne sera accordée».