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18 juin 2018

Des dossiers réglés… qui n'aboutissent pas

Un dernier bilan de session pour François Gendron

François Gendron bilan session

©Martin Guindon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

:Le député François Gendron a dressé son dernier bilan de session parlementaire en carrière, lui qui ne sera pas candidat aux élections en octobre.

POLITIQUE. S'il se réjouit de certains gains réalisés au cours de la dernière session parlementaire, le député d'Abitibi-Ouest François Gendron déplore néanmoins que certains dossiers pourtant réglés n'aient pas encore abouti.

Le doyen et vice-président de l’Assemblée nationale a dressé son dernier bilan de session en carrière, le 18 juin à Amos. Il a souligné les conclusions positives dans deux dossiers importants. D'abord, toute la question de la gestion des milieux humides et hydriques, pour laquelle la ministre de l'Environnement Isabelle Melançon a finalement accepté de moduler les compensations exigées dans le règlement en fonction des réalités régionales.

«Je me suis impliqué dans ce dossier parce que 40 ou 45 % de l'Abitibi-Témiscamingue, dépendamment des territoires, est située en milieu humide ou hydrique. La mouture originale du règlement était désastreuse, voire catastrophique, pour nos populations à l'égard de l'incapacité de faire un peu de développement harmonieux sur le territoire», a rappelé le député, qui a défendu ce dossier en commission plénière sur les crédits budgétaires avec son collègue Sylvain Gaudreault.

Il a qualifié cette décision de respectueuse de la population, au même titre que celle du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles dans le dossier de l'agrandissement d'une sablière à Saint-Mathieu-d'Harricana.

Coup de pouce en forêt privée

François Gendron a aussi salué la décision d'investir des sommes importantes pour préparer davantage de boisés privés pour des activités sylvicoles et de récolte, comme le réclamaient les propriétaires depuis plusieurs années.

«Si on a un apport plus important des boisés privés dans l'approvisionnement des usines de pâtes et papiers et des scieries, on réduit la pression sur la forêt publique. C'est une excellente décision», a-t-il exprimé.

Des dossiers qui piétinent

En revanche, le député d'Abitibi-Ouest a dénoncé le piétinement du gouvernement dans deux dossiers qu'il estime pourtant réglés: la prison et le CHSLD de Macamic.

«Jamais je n'accepterai une folie comme le dossier de la prison d'Amos. Un investissement de 128 millions $ et là, ça fait plus d'un an qu'on valide, qu'on recommence, qu'on vérifie des systèmes qui ne marchent pas. Si ça, c'est un signe de saine gestion des fonds publics, je ne comprends plus rien à l'administration publique», a-t-il affirmé.

On a un bon ministre libéral, mais je doute beaucoup du ministre régional  - François Gendron

Dans le dossier du CHSLD de Macamic, il a rappelé que le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue attendait toujours l'autorisation du ministre de la Santé, alors que deux scénarios seraient à l'étude. «Quand on dit qu'on s'occupe de nos aînés, on repassera. Si on s'occupait vraiment de nos aînés, ça ferait longtemps que la décision serait prise», a-t-il lancé.

Ministre régional parallèle

François Gendron a aussi déploré l'incapacité de ses collègues Guy Bourgeois et Luc Blanchette à défendre les intérêts de la région. Il dit même avoir dû jouer le rôle de «ministre régional parallèle» depuis quatre ans pour porter les consensus.

Il a finalement défendu le modèle régional à cinq pôles de développement, qui correspondent aux territoires de MRC. «J'y crois dur comme fer. Ce n'est pas une lubie, c'est une réalité. C'est un modèle que je chéris, que j'ai défendu et que je défendrai tout le temps», a-t-il assuré, pourfendant le modèle à deux pôles (Val-d'Or et Rouyn-Noranda) que défend selon lui le ministre régional Luc Blanchette.

 

Lemire McGuire Bélanger

©Martin Guindon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

François Lemire (avec le micro), que l'on voit ici en compagnie de Jean McGuire et Marcel Bélanger, a notamment expliqué le rôle que joue le comité consultatif local, auquel il siège, auprès du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue.

Le système de la santé perd du terrain à Amos

(M. Guindon) – François Gendron a aussi réservé une bonne part de son bilan de session à ce qu'il a appelé «un glissement de la crédibilité» du système de la santé à Amos et pour lequel il blâme le ministre Gaétan Barrette.

«Le milieu amossois au niveau de la santé et des services sociaux a toujours été cité en exemple, partout où j'allais. On y retrouvait des services de qualité, une fondation qui marche et un conseil d'administration déterminé et actif. On y a rarement vu des problèmes de recrutement de médecins durant mes 42 ans en politique», a-t-il d'abord affirmé.

Selon lui, la situation a changé au cours des quatre dernières années. «Maintenant, ce que j'entends et ressens, c'est plus un glissement de crédibilité au niveau de la santé. Et je suis obligé de conclure que c'est le ministre Barrette qui fait preuve d'un manque de compassion énorme dans le traitement des dossiers de la santé dans la région, en particulier pour Amos», a-t-il ajouté.

François Gendron a cité plusieurs cas en exemple, de la desserte ambulancière à la résonance magnétique en passant par l'agrandissement de l'urgence. Dans ce dernier cas, il déplore que bien que le dossier soit priorisé depuis plus de dix ans par l'instance régionale, il ne soit toujours pas inscrit au plan québécois des infrastructures.

L'IRM fixe à Amos

Président pendant plusieurs années du conseil d'administration de l'hôpital d'Amos et maintenant administrateur de la Fondation hospitalière, Jean McGuire a déploré toute la débâcle du dossier de l'imagerie à résonance magnétique, à la suite de l'intervention du ministre de la Santé.

«Ce revirement nous a très grandement déçus. Notre pouvoir d'intervention est limité dans le système actuel, mais il y a des élections qui s'en viennent. Peut-être assisterons-nous encore à un revirement et qu'on annoncera ce qu'on nous promettait depuis plusieurs années et qui faisait consensus dans la région», a indiqué celui qui a répondu avec d'autres intervenants à l'invitation du député.

Appel à la mobilisation

Dans la foulée de sa lettre ouverte que nous avons publiée sur notre site internet, le citoyen Marcel Bélanger a quant à lui réitéré son appel à la mobilisation de la population dans le dossier de l'IRM.

«Pensez-vous que les médecins vont se garrocher pour venir travailler à Amos s'ils n'ont pas les instruments pour travailler? C'est sûr que non. Il faut que chaque personne se lève. Les élections s'en viennent et chaque candidat doit prendre position dans ce dossier. Tout le monde était d'accord, il y a juste le ministre qui a mis un holà, sinon ce serait déjà fait», a-t-il insisté.

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