19 juin 2018

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©Gracieuseté Steve Roy - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Lou a été admis d’urgence au CHU Sainte-Justine de Montréal après avoir été victime d’une grave hémorragie au cerveau.

Né à 38 semaines à la Temiscaming Hospital de New Liskeard, tout semblait bien se dérouler pour Lou Bellehumeur-Roy, jusqu’à ce qu’il soit aux prises avec de graves convulsions. Le bambin est alors amené rapidement en ambulance au Centre hospitalier de Rouyn-Noranda. Une fois pris en charge par le personnel soignant, le verdict tombe: du sang se répand en grande quantité dans son cerveau.

«Les médecins avaient du mal à expliquer ce qui se passait, alors imaginez dans quel état ma copine et moi étions. Notre bébé avait atteint le stade maximal d’hémorragie. Il fallait agir vite pour limiter les conséquences», se rappelle le père, encore ébranlé.

Le temps s’arrête

Ne sachant pas si l’hémorragie de son fils lui serait fatale, Steve doit se rendre en voiture à des kilomètres de sa résidence pour être auprès du bambin dès son arrivée à l’unité des soins intensifs pédiatriques du CHU Sainte-Justine.

«Je ne me suis posé aucune question, même si j’étais très angoissé. La vie de mon petit garçon ne tenait qu’à un fil. Être auprès de mon bébé et de sa mère était très important à mes yeux» - Steve Roy

L’inconnu

Peu de temps après avoir été branché sur un respirateur artificiel, Lou doit subir une batterie de tests, dont des imageries par résonnance magnétique. Trop de sang s’écoule encore dans son cerveau. Une opération sera alors nécessaire.

Le nouveau-né perdra-t-il la vue ou l’ouïe ou sera-t-il encore paralysé de tous ses membres? Les médecins de l’hôpital pour enfants ont alors du mal à se prononcer.

«Ils devaient absolument vider du liquide rachidien dans lequel baigne son cerveau. Avec le sang qui s’était incrusté, sa tête devenait trop enflée. Nous n’avions aucune idée des séquelles que l’opération pourrait causer», précise Steve.

À l’autre bout

Pendant que le bébé gravement malade est aux soins des spécialistes, Océane, sa sœur ainée, qui est âgée de 7 ans, est laissée à des membres de sa famille.

Elle tente tant bien que de mal de comprendre ce qui arrive à son petit frère, mais le fait que ses parents soient loin d’elle ne la rassure pas. Son père doit donc laisser sa conjointe et Lou pour tenter d’apaiser sa fille à Ville-Marie.

«Ç’a été tout un choc pour elle. J’entendais sa petite voix au téléphone qui me disait qu’elle s’ennuyait, qu’elle voulait que Lou s’en vienne à la maison. J’avais peur que si elle ne me voie pas, il y ait des répercussions sur son année scolaire», avoue-t-il.

Le support

Les parents peuvent compter sur l’amour de leurs proches, qui tentent de les rassurer du mieux qu’ils peuvent.

«La famille de ma conjointe est descendue à l’hôpital le temps d’une fin de semaine, question de nous offrir un peu de réconfort, ce que j’apprécie grandement», fait savoir Steve.

Malgré toute l’aide déjà donnée par l’entourage, le père de famille, qui est actuellement sans emploi, doit faire face à des dépenses imprévues dues à l’hospitalisation de son fils.

«Il n’y qu’à penser aux nombreux médicaments que Lou et Sarah, mon amoureuse, devront prendre. Je dois aussi continuer à payer les différentes factures et nourrir ma famille», s’inquiète-t-il.

Une campagne de sociofinancement a d’ailleurs été lancée par l’oncle du tout-petit, David Bellehumeur, pour donner un coup de main à sa sœur et son beau-frère.

«Je n’y aurais pas pensé, mais j’apprécie le geste posé par David. Il est certain que l’argent récolté grâce à cette campagne nous aidera à passer au travers de cette épreuve plus facilement», confie le père.

Steve et Sarah, qui ont vu leur vie complètement bousculée à la suite de la naissance de leur deuxième enfant, souhaitent de tout cœur que les Témiscabitibiens donnent généreusement  à la cause qui est la leur, le bien-être de Lou.

Il est possible de contribuer à la campagne de sociofinancement au bit.ly/2JDU9QI.