Rêvons l’école: l’heure est au bilan

©Gracieuseté Rêvons l'école - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Des participants lors de la consultation du 8 juin, à l'école D'Iberville de Rouyn-Noranda

Lancée en grandes pompes en avril devant le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, la démarche Rêvons l’école a terminé sa tournée de consultations à l’école D’Iberville de Rouyn-Noranda, le 8 juin. Les investigatrices en sont maintenant à analyser ce qui s’est dit dans les différentes écoles de la ville.

Pendant deux semaines, du 22 mai au 6 juin, Caroline Lemire et Émilie Auclair ont parcouru le territoire afin de prendre le pouls des acteurs du milieu scolaire, soit les enseignants, directeurs et parents impliqués.

«Comme l’éducation touche un peu tout le monde, on trouvait important d’entendre la population sur la façon dont on pourrait arriver à rendre l’école encore plus stimulante pour ceux et celles qui la fréquentent», explique Mme Auclair.

Mot d’ordre : implication

Même si la rétrospective des 10 soirées de consultations n’est pas encore finalisée, il est clair pour Émilie Auclair que les parents devront être de plus en plus à s’impliquer afin que les choses changent pour le mieux dans le monde de l’éducation.

«Les gens qui ont assisté aux consultations se demandaient comment arriver à sensibiliser les parents à l’importance de donner un peu de temps pour l’école de leurs enfants», précise-t-elle.

«On veut que l’école devienne vectrice d’espoir et de changement» - Émilie Auclair

Suivre le rythme du numérique

À l’ère où les nouvelles technologies prennent de plus en plus de place dans la société, les participants aux rencontres se demandaient si les écoles sont réellement outillées pour faire face aux nombreux changements, notamment pour ce qui est du numérique, selon la cofondatrice de la démarche.

«Il est crucial pour les institutions scolaires tant au primaire qu’au secondaire d’avoir un plan où des actions concrètes puissent être posées par le personnel. Il doit être capable d’offrir une approche humaine aux élèves dans ce bouleversement numérique qui n’est pas forcément négatif», croit-elle.

Un programme qui s’alourdit

La volonté du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) de réinstaurer des cours d’éducation à la sexualité fait couler beaucoup d’encre amène un constat de plus en plus problématique : le cursus scolaire des élèves est trop chargé. C’est du moins ce qui a résulté de certaines discussions.

«Le manque se situe surtout au niveau de la formation offerte aux personnes qui auront à s’incomber de cette tâche. Il est toutefois vrai que les élèves ont de plus en plus de compétences à acquérir», accorde Mme Auclair.

Des infrastructures vieillissantes

Malgré les 6 milliards de dollars investis dans la rénovation des bâtiments par le gouvernement du Québec depuis 2016, certaines écoles se retrouvent vétustes vu l’âge avancé de leurs infrastructures. Ce constat posé à la suite des consultations pourrait-il être un frein à l’épanouissement de l’enfant à l’intérieur même de son milieu scolaire?

Des cours de récréations réaménagées au goût du jour, des jardins sur le terrain de l’école et de nouveaux espaces dédiés au bien-être de l’enfant pourraient être la clé pour régler le problème selon Mme Auclair.

«Pourquoi ne pas mettre le talent de tous et chacun, particulièrement celui de parents à profit afin que les écoles puissent se rajeunir?», s’interroge-t-elle.

Développer le sentiment d’appartenance

Malgré tous les problèmes qui ont été soulevés en éducation dans le passé, Mme Auclair comme d’autres participants de la démarche désireraient voir les écoles encore plus présentes dans leur communauté.

«On veut que l’école devienne vectrice d’espoir et de changement. On se doit en tant que concitoyens d’utiliser notre plein potentiel afin que nos enfants s’attachent à leur milieu, qu’ils réalisent plus d’activités», désire-t-elle.

Les rapports généraux de la tournée devraient être dévoilés au cours de l’automne, mais déjà Rêvons l’école devrait voir sa démarche prendre une nouvelle forme en organisant des rencontres-conférences sur des thèmes spécifiques propres à l’éducation et ce dès la rentrée.

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