Culture
Retour25 juin 2018
Une résidence artistique voit le jour à Bellecombe
Elle sera axée d'abord sur la danse contemporaine
©Gracieuseté-Audrée Juteau - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Au cours du mois de juillet, Audrée Juteau transformera le garage attenant à sa maison en résidence artistique.
Grâce à Audrée Juteau, Bellecombe sera l'un des rares lieux au Québec où les artistes en danse contemporaine pourront profiter de la nature pour entamer leur processus artistique.
De retour dans son Abitibi natale après une absence de plus de 20 ans, Mme Juteau a acquis une maison qui repose sur un grand terrain boisé. Son projet consiste à transformer le garage en résidence qui pourra accueillir avant tout les artistes, d’abord en danse contemporaine, mais aussi dans d'autres domaines.
«J'ai fait des recherches et il y a très peu de résidences pour les artistes en danse contemporaine, explique Audrée Juteau, qui est chorégraphe et exerce ce style de danse. En revenant dans la région, j'avais aussi le goût de décentraliser la danse. Je crois qu'on n’est pas obligé d'être à Montréal ou dans un grand centre pour faire carrière dans cette discipline.»
©Gracieuseté Audrée Juteau - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Le garage sera convertit en résidence artistique pour la danse contemporaine.
Déjà trois projets
La région, mais plus précisément Rouyn-Noranda, l'a aussi séduite pour l'élan culturel qu'on y ressent. «J'avais envie d'y prendre part», mentionne l'artiste originaire de Val-d'Or.
Sa résidence et, par le fait même, son projet artistique porte le nom de l'Annexe-A et poursuit un mandat de création, de soutien artistique et de développement de partenariats. La première activité de création sera d’ailleurs le prochain projet d’Audrée Juteau, qu’elle coréalisera avec Martin Beauregard et deux autres danseuses de Montréal, Zoey Gauld et Catherine Lavoie Marcus.
«Je débute avec l’un de mes projets, car j’avais peur que les rénovations ne soient pas terminées à temps. Nous devons installer un système de son, des fenêtres, du chauffage et de la ventilation, mais surtout faire un plancher de danse résilient. C’est-à-dire un plancher recouvert de caoutchouc qui, lorsque les danseurs sautent, absorbe les chocs pour éviter les blessures», explique Mme Juteau.
Grâce à certains partenariats qu’Audrée a su créer avec L’Écart et l’Agora des arts, les deux autres projets qui passeront par l’Annexe-A seront celui du danseur Brice Noeser et un projet de vidéo de danse d’Ariane Boulet et de Dominic Leclerc.
Le sociofinancement
Étant une toute jeune entreprise artistique, l’Annexe-A n’est, pour l’instant, éligible à aucune subvention ou bourse. Audrée Juteau s’est donc tournée vers une plateforme de sociofinancement, disponible au www.lannexe-a.com, afin de réaliser les rénovations nécessaires à sa résidence artistique. «Tous les dons sont importants, souligne-t-elle. L’objectif à atteindre est de 7000 $ en 57 jours.»
Outre la possibilité de créer dans un cadre hors de l’ordinaire près de la baie Caron à Bellecombe et qui éloigne du train-train quotidien, Audrée Juteau espère faire vivre la vie culturelle effervescente de Rouyn-Noranda aux artistes qui seront de passage.
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