Gilles G. Lamontagne immortalise Saint-Roch-de-Bellecombe dans un conte

L’auteur et journaliste Gilles G Lamontagne combine promotion de son livre de conte et retour aux sources dans son village natal de Saint-Roch-de-Bellecombe.

En immortalisant son village natal de Saint-Roch-de-Bellecombe dans son conte L’arbre crochu du Père Brochu, l’auteur et journaliste Gilles G. Lamontagne a réveillé le désir de revisiter son coin de pays, où il n’avait pas mis les pieds depuis près de 50 ans.

Dans une démarche qui prend des allures de pèlerinage, l’auteur souhaite profiter de son passage pour faire connaitre son livre sorti il y a plus de trois ans. Mais avant tout, il a inscrit à son agenda une visite à Saint-Roch-de-Bellecombe.

Bien que la demeure familiale, bâtie par son père et son grand-père, ait été déménagée du village vers Rouyn-Noranda, tout comme l’école et l’église, qui ont aussi déserté le paysage de la petite municipalité, l’auteur compte s’arrêter au cimetière et au lac Caron pour revivre un peu son enfance.

«Nous, ma famille et moi, avons quitté le village alors que j’avais 11 ans. Mes parents trouvaient la vie d’agriculteur trop difficile et nous avons déménagé dans les Cantons-de-l’Est. Je suis revenu à l’âge de 15 et 18 ans, mais jamais depuis ce temps. Et j’ai 63 ans maintenant», a raconté M. Lamontagne.

Une seule enfance

Comme le souligne l’auteur, «on n’a toujours qu’une seule enfance et une seule ville natale. L’enfance est une période importante à laquelle on revient tout le temps et qui détermine ce que l’on est».

Si bien que le désir de faire revivre son village a toujours été présent dans les écrits de Gilles G. Lamontagne, qui a débuté un roman portant le titre de Saint-Roch-de-Bellecombe. «Mais je n’arrive pas à concilier l’écriture d’un roman et mon métier de journaliste, mentionne-t-il. Un conte, c’est plus court et ça a peut-être un lien avec mon enfance.»

L'arbre crochu du Père Brochu, un conte inspiré de l'Abitibi.

Un conte sur la persévérance

Ce premier conte raconte donc l’histoire du Père Brochu, personnage fictif, mais agrémenté de quelques habitants réels du village à l’époque, qui persévère à arroser un arbre croche, mais qui demeure sans feuilles et sans fruits. Entouré de ses animaux plus originaux les uns que les autres, le Père Brochu fait fi des commérages et des ouï-dire et espère toujours que son arbre se réveillera.

Une lecture différente

Magnifiquement illustré par la Française Célina Guiné, le conte s’adresse évidemment à une clientèle jeunesse sans pour autant tomber dans la facilité. L’auteur y emploie des mots plus recherchés, si bien qu’un lexique termine le livre, question d’en améliorer la compréhension.

«C’était important pour moi de ne pas prendre les enfants pour des bébés et de leur parler correctement. C’est le genre d’histoire dont un enfant de 7 ans aura une certaine compréhension et qu’il pourra relire plus tard et en avoir une autre», fait valoir M. Lamontagne.

L’utilisation d’expressions bien québécoises a aussi causé quelques surprises à l’auteur. Comme l’illustratrice est Française, celle-ci a pris l’expression vieux garçon au pied de la lettre. «Alors qu’au Québec, on désigne les hommes célibataires ainsi, dans ma tête, mon personnage du Père Brochu était beaucoup plus jeune que ce qu’on voit dans le livre», signale l’auteur.

50 ans de journalisme

Si l’écriture et les arts, en particulier le théâtre et la danse, occupent une grande place dans la vie de Gilles G. Lamontagne, qui est avant tout un journaliste, celui-ci espère avoir l’occasion, d’ici quelques années, de terminer un roman.

«Dans trois ans, je célèbrerai mes 50 ans de carrière journalistique. J’espère par la suite avoir le temps de reprendre des textes que j’ai laissés de côté comme des romans, mais aussi des nouvelles et de la poésie», conclut-il.

Gilles G. Lamontagne sera en séance de signatures le 12 juillet à partir de 13h à la Librairie Au Boulon d'Ancrage de Rouyn-Noranda.

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