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17 juillet 2018

Un multirécidiviste reste détenu avant son retour en Cour

Daniel Paré est accusé d’avoir brisé l’une de ses conditions

Paré

©Photo La Frontière/Le Citoyen - Archives

Paré reviendra en Cour, le 23 juillet.

Alors qu’il lui était interdit depuis 2008 de se retrouver dans un lieu où il pouvait y avoir présence d’enfants de moins de 14 ans, et ce, pour une durée de 15 ans, Daniel Paré a été arrêté le 8 juillet pour avoir brisé à nouveau cette ordonnance de la Cour. Il restera détenu en attendant la suite des procédures judiciaires.

Se présentant sans avocat, puisque celui qui le représente ne pouvait se déplacer à son enquête sur remise en liberté, le 12 juillet, Paré a tenu à livrer un témoignage sur les circonstances de son arrestation. Dû à une ordonnance de non-publication de la juge Marie-Claude Bélanger, nous ne pouvons cependant en dévoiler les détails. 

«Je ne suis pas un danger pour la société. Je tente de me sortir de ma dépression. C’est difficile d’être accusé de quelque chose que je n’ai jamais fait. J’ai toujours suivi les ordonnances à la lettre», a-t-il fait valoir à la juge. 

La procureure de la Couronne, Me Mélanie Gagné, en a profité pour le contre-interroger et lui rappeler qu’il avait déjà brisé plusieurs conditions dans le passé, dont des couvre-feux. Dans son fardeau de la preuve, elle a décrit Paré comme quelqu’un qui fait preuve d’aveuglement et a fait valoir que, même s’il n’avait pas fait de tort à qui que ce soit, le jour de son arrestation, il a été diligent. 

Plusieurs antécédents 

Reconnu coupable, il y a une dizaine d’années, d’avoir eu accès à de la pornographie juvénile et de s’être livré à des contacts sexuels sur une personne mineure dans la région de la Beauce, la Cour avait formellement interdit à Paré de se trouver, pour une période de 15 ans, dans tout lieu public où il pouvait y avoir présence d’enfants ou de jeunes adolescents. 

En novembre 2016, Daniel Paré avait été arrêté sur les lieux d’une école secondaire de Rouyn-Noranda pour avoir désobéi à cette interdiction. À la suite d’une décision rendue par le juge Jacques Ladouceur, il avait été condamné à 20 jours de prison. 

La juge Bélanger, visiblement non impressionnée par les arguments de l’accusé, a penché en la faveur de la Couronne, puisqu’elle voit une probabilité marquée qu’il ne respecte pas ses conditions en attendant son retour au Palais de justice, le 23 juillet. Elle a également rappelé que l’individu avait été condamné à des peines importantes en lien avec ses antécédents. 

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