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26 juillet 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Stéphane Plourde connaîtra son sort le 31 août

Plaidoiries, justice

©Photo - Archives

Stéphane Plourde, accusé de complot pour provoquer l’incendie qui a détruit le restaurant L’Étoile du Nord de Louvicourt en mai 2003, sera fixé sur son sort le 31 août prochain.

Après avoir pris la cause en délibéré, la juge Renée Lemoine, de la Cour du Québec, rendra alors son verdict à la suite du procès de Stéphane Plourde, qui s’est déroulé les 25 et 26 juillet au palais de justice de Val-d’Or.

En gros, la juge Lemoine doit déterminer ce qui est le plus crédible et ce qu’il faut croire entre deux éléments : la déclaration incriminante aux policiers de Marie-Lyne Plourde (la sœur aînée de Stéphane Plourde) ou le témoignage de l’accusé de 45 ans, lequel prétend qu’il n’a rien à voir avec cet incendie qui a rasé L’Étoile du Nord, le concurrent de Mme Plourde, qui était propriétaire du restaurant L’Orée-des-Bois à l’époque.

«Sincérité désarmante»

Lors des plaidoiries, jeudi matin, l’avocat de la défense, Me Daniel Faucher, a mis en doute la validité de la déclaration sous serment de Marie-Lyne Plourde aux enquêteurs de la Sûreté du Québec en raison de sa vulnérabilité et de ses problèmes psychiatriques. «Il faut se poser une sérieuse question : est-ce que cette déclaration a une force probante?», a-t-il exposé devant le tribunal.

Me Faucher a aussi fait valoir que son client avait offert un témoignage «d’une sincérité désarmante, en toute simplicité». «Je ne crois pas que Stéphane Plourde cache quelque chose, a déclaré l’avocat. Madame la juge, vous avez à décider qui dit la vérité entre une dame qui souffre de troubles mentaux et l’authenticité de Monsieur. Je suis convaincu de l’innocence de mon client. Selon moi, il faut lui accorder le bénéfice du doute», a affirmé Me Faucher.

«Se libérer d’un poids»

Le procureur de la Couronne, Me Jonathan Tondreau, a évidemment une toute autre vision de l’affaire. Selon lui, la déclaration incriminante de Marie-Lyne Plourde aux policiers en avril 2013 est tout à fait valable et a même «une valeur probante rehaussée», considérant que la dame a exprimé des regrets et qu’elle voulait se libérer d’un poids, selon l’un des enquêteurs au dossier.

«Oui, on voit sur la vidéo de la déclaration que Madame était affectée, mais comment pouvait-il en être autrement? Elle confessait un crime», a souligné Me Tondreau en ajoutant que dépression ne rime pas avec mensonge ou manque de fiabilité.

Le procureur Tondreau a aussi soutenu que le mobile du crime était clair, soit d’éliminer un concurrent. «Mme Plourde l’explique aux policiers dans sa déclaration : elle aimerait que L’Étoile du Nord disparaisse en disant qu’il mangeait son profit et elle a donné 1000 $ ‘’cash’’ à son frère quand elle a vu le restaurant à terre. On sait donc qu’il y a eu complot et rétribution en échange», a mentionné Me Tondreau, avant de qualifier le témoignage de l’accusé de «truffé d’incohérences».

À la juge Lemoine, maintenant, de démêler le vrai du faux dans tout ça.

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