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28 juillet 2018

Vols qualifiés: cinq ans de prison pour Konan Kistabish

Konan Kistabish

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Konan Kistabish passera les cinq prochaines années derrière les barreaux. Il faisait face à deux chefs d’accusation de vols qualifiés.

Konan Kistabish, 29 ans, a écopé de cinq ans de prison pour ses vols qualifiés à l’épicerie Windsor et chez Morasse Poutine, à Rouyn-Noranda.

Rappelons qu’il avait plaidé coupable lors de sa dernière présence devant le tribunal à deux accusations de vols qualifiés, de vol, d’avoir proféré des menaces et d’introduction par effraction.

Les faits remontent à la soirée du 3 août 2017. L’homme s’est d’abord rendu chez Meubles Branchaud où il a notamment volé un divan sectionnel. Plus tard dans la soirée, Konan Kistabish se présente à l’épicerie Windsor. Il ramasse deux caisses de 12 bières ainsi que des boissons alcoolisées de type Poppers. Il dépose sur le comptoir une imitation d’un pistolet et indique vouloir payer avec l’arme.

Il quitte avec approximativement 50$ d’alcool en menaçant la préposée qu’il reviendrait pour le contenu de la caisse si elle en parlait.

Dans la nuit du 3 au 4 août, il se rend ensuite chez Morasse pour y commander une poutine. Il indique à la caissière qu’il va payer avec un marteau. Pendant que la caissière contacte les policiers, Konan Kistabish demeure sur place en attendant sa commande.

À leur arrivée, les policiers le reconnaissent comme étant l’auteur du vol de l’épicerie Windsor et le mettent en état d’arrestation. La perquisition permet de retrouver les meubles ainsi que divers items volés.

Au moment des faits, il purgeait une peine de dix mois dans la collectivité pour usage négligent d’une arme à feu. De plus, l’homme de 28 ans n’en était pas à ses premiers déboires avec la justice. Entre 2008 et 2016, il a notamment été condamné pour vol, conduite avec les capacités affaiblies, possession de stupéfiants, entrave à la justice et agression armée. Ces crimes ont été commis à Pikogan et Val-d’Or entre 2008 et 2016.

Suggestion commune

La procureure de la Couronne, Me Mélissa Plante, et l’avocat de la défense, Me Daniel Brière-Desfossés ont suggéré une peine de prison de cinq ans, lors des représentations sur sentence, le 27 juillet, au Palais de justice de Rouyn-Noranda. «La peine minimale est de quatre ans. Monsieur comprend, il a des remords et il a plaidé coupable. Cependant, les préposés des commerces n’ont pas à vivre avec ce genre d’évènement. Il ne travaille pas pour ça», a exposé Me Plante.

Me Brière-Desfossés a mentionné que son client faisait face à de nombreux problèmes de consommation. «Il était déménagé à Rouyn-Noranda pour faire des études en charpenterie-menuiserie. Il a quitté Pikogan pour s’éloigner des tentations. Cependant, il a vécu un problème d’adaptation qui a fait qu’il est retombé dans ses vieilles habitudes», a-t-il expliqué.

Selon lui, M.Kistabish a démontré par le passé son désir de s’en sortir. «Il a fait plusieurs tentatives de thérapie. Il devra s’adresser aux blessures plus profondes qui n’ont pas été adressées pour mettre en place ce qu’il a appris en thérapie. Monsieur est aussi dépendant à sa médication qui aide à traiter sa dépression. Il voit d’un bon œil sa détention parce que cela lui permettra d’avoir accès aux programmes d’aide. De plus, sa liberté conditionnelle lui permettra d’être bien encadré. Il a un profil de réhabilitation intéressant, mais il doit trouver une solution à sa consommation excessive», a-t-il fait valoir.

Une lettre

Konan Kistabish s’est adressé à la juge Peggy Warolin avant qu’elle ne rende son verdict.

«J’ai dévié de mon chemin à quelques reprises. J’accepte les conséquences de mes actes et j’en prends l’entière responsabilité. C’est moi seul qui ai commis ses gestes immatures, graves et atroces. Je ne blâme pas l’alcool, car c’est moi qui ai choisi de consommer» - Konan Kistabish

«Je voudrais dire aux victimes que je ne suis pas indifférent à ce qu’elles ont vécu», a-t-il ajouté.

Il a indiqué avoir réalisé beaucoup de choses en détention. «J’ai perdu la maitrise de ma vie. Je suis conscient que je suis dangereux quand je consomme. Je suis maintenant sobre. Même si j’ai accès à l’alcool ou à la drogue, je choisis de dire non. Je vois la détention comme une façon de prendre ma vie en main. Je choisis d’utiliser ce temps d’une façon constructive pour me réhabiliter», a-t-il mentionné.

Désir de changement

La juge Peggy Warolin a acquiescé à la suggestion commune. «M. Kistabish, je vois que vous êtes pleinement conscient des conséquences de vos gestes. Vos victimes ont cependant vécu de l’angoisse sur le moment. Ce sont des gestes graves qui ont causé du stress pour ces personnes et qui les empêchent peut-être de dormir ou qui les ont peut-être amenés à changer leurs habitudes», a-t-elle signalé.

«Vous êtes conscient de vos difficultés et une profonde volonté de changer. Vous faites preuve d’une immense introspection. Ce ne sera pas facile de vous sortir de cette situation. Il y aura encore des hauts et des bas. Je sens toutefois votre motivation et cela me rassure. Quand ce sera difficile, je vous invite à relire la lettre que vous m’avez lue. Ça vous rappellera pourquoi vous faites tous ses efforts», a-t-elle ajouté.

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