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13 août 2018

Affiches anti-CAQ/PLQ: litige à prévoir entre la Ville de Rouyn-Noranda et la coalition syndicale

Anti-Caq et PLQ

©La Frontière/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

Les affiches anti-PLQ/CAQ avaient fait leur apparition le 6 août sur le territoire de Rouyn-Noranda.

Alors que la Ville de Rouyn-Noranda a exigé le retrait des affiches contre Philippe Couillard et François Legault, présentes un peu partout sur son territoire, la coalition syndicale responsable de cette campagne n’a pas l’intention de se plier à cette demande. Des poursuites judiciaires pourraient même être intentées.

Après avoir pris le temps d’analyser si la pose de ces affiches respectait ou non la réglementation municipale, la Ville de Rouyn-Noranda a pris la décision, le 10 août, d’émettre une lettre à la coalition syndicale afin qu’elles soient enlevées le plus rapidement possible, soit avant 16h, la même journée. 

«On se devait de réagir et de voir avec le service du greffe si elles respectaient notre règlement d’affichage. Après vérification, non. Comme la coalition syndicale n’avait pas l’autorisation de la Ville, on a demandé qu’elles soient retirées», explique Diane Dallaire, mairesse de Rouyn-Noranda. 

La coalition syndicale réagit 

La coalition syndicale, qui regroupe notamment le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et celui des Métallos, a confirmé qu’elle ne retirerait pas, tel que demandé par la Ville, ses affiches. 

«Il est certain qu'on conteste la décision qui a été prise. Ça brime la liberté d’expression. La Ville ne peut pas empêcher que des affiches par rapport aux élections ou à une consultation populaire soient installées», déplore Denis Bolduc, porte-parole de la coalition syndicale. 

«Il est certain qu'on conteste la décision qui a été prise. Ça brime la liberté d’expression» - Denis Bolduc

Aux frais de la coalition 

Comme ceux à l’origine de l’installation des affiches n’ont pas respecté la demande la Ville, la mairesse laisse entendre que des employés municipaux s’affairent déjà à les retirer. La facture sera alors refilée à la coalition syndicale. 

«Dans l’avis que nous leur avons envoyé, il est clairement spécifié que la coalition aura à payer les frais encourus pour la désinstallation de ses affiches», précise Mme Dallaire. 

Poursuite judiciaire 

Ayant l’intention au départ de retirer ses pancartes avant le 23 août, puisqu’elles iraient à l’encontre des règles établies lors d’élections, la coalition syndicale a prévenu la Ville de possibles recours légaux. 

«Si après avoir retiré nos affiches, la Ville tente de nous facturer des frais ou des amendes, elle s’expose sérieusement à une poursuite de notre part. Nous allons défendre notre point», fait valoir M. Bolduc. 

La mairesse de Rouyn-Noranda n’a pas voulu commenter sur les réactions de la Ville advenant la judiciarisation des frais exigés par son administration. 

Partisannerie? 

La coalition syndicale s’interroge également à savoir si certaines personnes auraient pu avoir passé différents messages aux administrations municipales qui demandent le retrait de leurs affiches. 

«On sait que le gouvernement Couillard a répondu favorablement à plusieurs demandes de l’Union des municipalités du Québec. Donc, c’est à se demander si ça peut avoir un lien. Ça ne serait pas étonnant», observe le porte-parole. 

Diane Dallaire se défend en rappelant que son administration n’a pas à prendre position pour un parti ou un autre lors d’une élection. «Il n’y aucune partisannerie. La Ville tente seulement d’appliquer son règlement. Ce qui est tout à fait normal, puisque tous les citoyens doivent s’y soumettre», réplique-t-elle. 

Après coup  

Avec l’ampleur que prend cette vaste campagne d’affichage provinciale, la coalition syndicale ne regrette en rien son initiative, puisqu’elle avait un message à passer: le Parti libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec ne sont, à son avis, pas favorables aux travailleurs. 

«On est certainement déçu de l’attitude des différentes Villes du Québec qui tentent de nous bâillonner. Elles devraient prendre exemple sur Montréal, qui a été raisonnable et qui va attendre au 23 août. Ça prend un peu de sagesse», croit M. Bolduc. 

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