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15 août 2018

Une forgeronne de Val-Paradis impressionne le milieu des arts

Christel Bergeron

©La Frontière/Le Citoyen - Marc-André Gemme - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Christel Bergeron devant l’une de ses imposantes œuvres.

Christel Bergeron n’a jamais eu l’intention de devenir une artiste professionnelle, pourtant son cheminement la mène directement vers la gloire. Ses œuvres sont originales et attirent déjà beaucoup d’attention.

«J’ai toujours aimé bricoler et tout ce qui touche aux arts. Un jour alors que je travaillais avec ma tante sur ma table de cuisine, j’ai voulu trouver des coins en métal, mais je n’en trouvais pas nulle part, a raconté Christel Bergeron. Je savais que c’était des pièces si simples à fabriquer alors j’ai décidé d’ouvrir mon atelier pour ça.»

«Je suis allée faire mes cours de soudure, poursuit-elle. Au départ, je voulais prendre des commandes et vivre des métiers d’art, mais j’ai rapidement changé d’idée», a-t-elle souligné.

Au lieu de se partir en affaires, elle a plutôt décidé de se concentrer sur ses œuvres. Elle fait de la soudure depuis 2013, mais n’a commencé ses œuvres géantes que depuis un an. Soit dit en passant, elle n’a jamais terminé sa table…

«Je n’avais pas prévu faire d’expositions. Je voulais semer mes œuvres un peu partout sur mon terrain. Mais à cause de Facebook, mes œuvres sont tombées dans l’œil de Véronique Trudel qui s’occupe de la triennale des métiers d’art et elle m’a demandé de participer à son exposition», a expliqué Mme Bergeron.

Repousser ses limites

Bien que son cours de soudure l’ait grandement aidé, Christel Bergeron a appris la majorité de ses techniques de travail par elle-même. «J’ai tout appris sur le tas, c’est ce que j’aime le plus, de pouvoir repousser mes limites et essayer de travailler le matériel d’une autre façon», a affirmé l’artiste.

D’autant plus que le monde des forgerons est essentiellement dominé par la gent masculine. «Je suis membre d’un groupe de forgeron du Québec et récemment l’un d’entre eux à partager une image du stéréotype d’un forgeron, soit un homme avec une grosse barbe et des gros bras. Je suis très loin ça», a lancé Mme Bergeron.

L’inspiration

Comme elle aime repousser ses limites, Christel Bergeron a voulu faire des sculptures géantes. Chacune de ses pièces peut prendre de trois à quatre mois de travail. «Je réfléchis à mes projets longtemps d’avance. Quand j’ai une idée, je passe des mois à réfléchir à comment je vais faire telle ou telle partie, avant même d’avoir commencé le travail», a indiqué Mme Bergeron.

Elle ne cache pas son attirance sur tout ce qui est gothique, ces sculptures le démontrent bien. «Je m’inspire beaucoup des religions. Même si je suis agnostique, je me demande toujours pourquoi les gens sont attirés par ça et j’ai le goût de donner vie à ces images», a-t-elle affirmé.

Christel Bergeron

©La Frontière/Le Citoyen - Marc-André Gemme - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Pas de ventes

Bien que ses œuvres commencent à être reconnues et qu’elles intéressent beaucoup d’acheteurs, Christel n’est pas encore prête à vendre ses sculptures. «C’est des mois et des mois de ma vie qui sont investis dans ces œuvres et je ne suis pas encore prête à m’en départir. Je suis très sentimentale et c’est tellement personnel que j’ai de la misère à m’en départir», a affirmé Christel Bergeron.

Elle est tout de même consciente qu’elle devra finir par vendre de ses œuvres. «Pour l’instant je vise beaucoup les expositions. Je tiens surtout à me faire connaître avant d’aller plus loin», a-t-elle expliqué.

Des déplacements difficiles

«Je ne sais pas combien pèsent mes statues, mais quand on lève la première avec le tracteur, il penche par en avant, a expliqué Christel Bergeron. C’est donc tout un défi d’amener mes pièces dans une exposition.»

De plus, ses œuvres sont en un seul morceau, elles doivent donc être déplacées en entier. «J’ai bien hâte de voir comment on va s’arranger pour l’exposition de Gatineau à l’automne. On va la mettre dans le ‘pickup’ et on va espérer qu’ils ont un tracteur là-bas», a-t-elle indiqué.

Commentaires

15 juillet 2020

Gilles Denis

Mme Bergeron, je suis un sculpteur qui a sculpter un capitaine de navire d'une hauteur de 40 pouces. Il est présentement sur le plancher de mon salon et celui-ci, dans son coin, perd ses lettres de noblesse. Alors j'ai pensé me fabriquer un podium de 12 pouces de haut afin de placer ce capitaine sur se socle. Mon épouse m'a dit " trouve un artiste forgeron (ne) qui, elle où lui, avec mes idées et ses idées l'artiste que vous pourriez crée un podium qui mettrait le capitaine en valeur. En attendant une réponse positive. Gilles Denis

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