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Retour18 août 2018
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
La neige de la Baie-James redeviendra blanche
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En 2007, un premier Fonds Restor-Action a été créé pour restaurer 45 sites miniers abandonnés sur le territoire du Nunavik. Il est depuis devenu une référence canadienne en matière de restauration minière.
Quelque 11 M $ seront consacrés, au cours des 11 prochaines années, à réhabiliter plusieurs sites d’exploration minière abandonnés sur le territoire d’Eeyou Istchee Baie-James.
Québec a récemment annoncé en ce sens la signature d’une entente conjointe avec le gouvernement régional d’Eeyou Istchee Baie-James, le gouvernement de la Nation crie et le Fonds Restor-Action Cri.
Cette annonce survient 11 ans après la mise en place d’un programme similaire qui avait été conçu pour les mêmes objectifs, mais sur le territoire du Nunavik. Pas moins de 193 sites avaient alors été inventoriés. Lorsque le programme aura pris fin, en mars 2019, après des investissements de 5,65 M $, 45 sites miniers abandonnés auront alors été restaurés.
Les travaux
En ce qui a trait à la Baie-James, 500 000 $ seront d’abord consacrés à l’inventaire de 429 sites d’exploration abandonnés. Les travaux seront réalisés cette année et en 2019. Dans les sites qui auront été ciblés comme prioritaires, 10,5 M $ serviront à évacuer les déchets potentiellement dangereux, à brûler sur place les déchets non toxiques et à transporter les équipements lourds vers un centre de récupération. Cette deuxième phase devrait s’échelonner de 2020 à 2029.
Une référence canadienne
Selon l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ), le Fonds Restor-Action Cri aura avantage à s’inspirer du Fonds Restor-Action Nunavik. «Nous sommes convaincus de son succès, tout comme le démontrent les résultats obtenus par le Fonds Restor-Action Nunavik, qui est devenu une référence canadienne dans la réhabilitation des sites abandonnés», a fait valoir le président de l’AEMQ, Frank Mariage, par voie de communiqué.
«Nous croyons que le Fonds Restor-Action Cri aura le même impact et permettra de restaurer l’ensemble des sites abandonnés en exploration, hérités d’une époque révolue, a enchaîné la directrice générale de l’organisme, Valérie Fillion. Aujourd’hui, les entreprises doivent restaurer systématiquement chacun des sites d’exploration après la réalisation des travaux.»
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