François Legault chaleureusement accueilli à la Foire gourmande

À chaque question : le nom d’un candidat en guise de réponse

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

François Legault, en compagnie de ses trois candidats, dont Jeremy Bélanger, candidat dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue.

Le bain de foule qu’ont pris François Legault et ses trois candidats régionaux le 19 août à la Foire gourmande de Ville-Marie aura soulevé l’enthousiasme chez plusieurs.

Qu’on se le tienne pour dit, son expérience en politique, son aisance avec les foules et sa rapidité de réponse à pratiquement toutes les questions semblent le servir à souhait et à rassurer les perplexes.

Ceci dit, alors qu’il décriait le projet éolien APUIAT de Boralex et des Innus de la Côte-Nord la semaine dernière, pour le gouffre financier qu’il générerait chez Hydro-Québec, il s’est montré très ouvert au projet hydroélectrique témiscamien ONIMIKI. «J’ai rencontré le chef Lance Haymond tout à l’heure, il sait de quoi il parle, et mon candidat, Jeremy Bélanger, aussi, il travaille chez Hydro-Québec. Ce projet est beaucoup mieux ficelé et il ne semble pas y avoir de problème au niveau des acheteurs.»

Les régions pour l’immigration

Pour le chef de la CAQ, les régions seraient l’alternative parfaite pour développer la main d’œuvre provenant de l’immigration. En contrepartie à ce qu’il prônait, pas plus tard que vendredi lors du débat des quatre chefs organisé par les étudiants de Concordia, il ne croit pas qu’immigrer dans les régions exigerait des études du français et la réussite d’un examen avant d’obtenir la citoyenneté. Au contraire, les régions seraient le pôle idéal pour développer ce type de main d’œuvre dès leur arrivée au pays. Et ce, sans passer par les bancs de l’école en français.

«La plupart des immigrants restent à Montréal, ils ne réussissent pas à bien s’intégrer, sur 59 000 au moins 27 000 repartent chez eux pour cette raison, a-t-il rappelé. En région on n’a pas besoin de les envoyer à l’école, car c’est la langue parlée dans les milieux de travail, contrairement à Montréal où quelqu’un peut vivre en anglais uniquement. En les dirigeant vers les régions, les immigrants auraient de meilleures chances de s’adapter.»

«Il faut que ceux qui prennent les décisions en santé soient plus près des lieux où ces décisions ont un impact.» - François Legault

Décentraliser la santé

Quoique Legault soit d’abord un politicien imprégné d’économie, il a répondu aux questions sur la santé en mettant de l’avant, les noms de son député François Paradis et de sa recrue Marguerite Blais. «Ils sont déjà très sensibles aux besoins des personnes âgées et des personnes handicapées, a-t-il souligné. Ils ont déjà en tête un plan pour multiplier le nombre de centres de jour pour handicapés comme l’ACTIA que vous avez ici au Témiscamingue.»

Du même souffle, il a poursuivi en plaidant l’importance de décentraliser les lieux de décisions en santé en les rapatriant dans leurs territoires. «On l’a vu que ça a pas fonctionné la centralisation du Dr Barrette, a ciblé François Legault. Il faut que ceux qui prennent les décisions soient plus près des lieux où ces décisions ont un impact.»

Toutefois, quoique, selon les médias nationaux, sa candidate, Gertrude Bourdon, pressentie pour devenir ministre de la santé, lui ait tourné les talons devant son entêtement à rouvrir l’entente avec les médecins spécialistes, il ne s’est pas dit prêt à mettre la hache dans la structure actuelle des CISSS.

Quatrième visite

François Legault en était à sa quatrième visite au Témiscamingue. Il était accompagné de son épouse Nicole et de ses trois candidats, Jeremy Bélanger dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Suzanne Blais dans Abitibi-Ouest et Pierre Dufour dans Abitibi-Est. «Moi je vous promets un blanchissage dans la région le 1er décembre, j’ai fait beaucoup de terrain et les gens sont prêts, c’est ce que j’entends.» Après sa visite à la Foire gourmande, M. Legault quittait pour la région de Gatineau où il allait également prendre des bains de foule avec ses candidats.

Carmelle Adam, responsable des communications, a fait goûter à François Legault ce curieux cocktail au safran de Extrem Boréal.

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