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28 août 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Des déchets pour restaurer la nature

Tourbiere_Cikwanikaci

©Roger Larivière

L’accumulation de matière organique provenant des mousses mène graduellement à la formation d’une tourbière, où les arbres ont du mal à s’implanter et à survivre.

Un résidu généré par l’industrie forestière pourrait être avantageusement utilisé pour la restauration de sites miniers et, en même temps, favoriser la croissance des arbres à la suite d’opérations forestières.

Dans le cadre de ses travaux de maîtrise à la Chaire industrielle CRSNG-UQAT sur la biodiversité en contexte minier, Dave Tremblay s’est penché sur le problème des andains. Il s’agit de résidus de coupe ou de matière organique amassés en tas sur le sol forestier lorsque leur épaisseur est trop importante pour favoriser une bonne régénération naturelle des arbres.

Résultats surprenants

Après une analyse qui s’est échelonnée sur deux ans, et dont un résumé a été publié dans la plus récente édition du magazine Le Couvert boréal, M. Tremblay a d’abord observé que les andains émettaient près de cinq fois plus de CO2, un important gaz à effet de serre, que dans la forêt non perturbée. Si, dans un contexte de changements climatiques, il s’agit d’un constat consternant, il existe cependant des moyens d’amoindrir cet impact.

Le deuxième volet des travaux de Dave Tremblay consistait en effet à évaluer l’efficacité de la tourbe des andains comme option pour améliorer les sols des sites miniers en voie de restauration. À cet égard, le chercheur de l’UQAT a obtenu des résultats étonnants.

À la suite de tests réalisés sur un parc à résidus situé sur le territoire de l’ancienne municipalité de Joutel, M. Tremblay a constaté que les parcelles sur lesquelles on avait disposé de la tourbe n’émettaient pas plus de CO2 que celles qui n’en avaient pas. De plus, leurs émissions de CO2 étaient moindres que les parcelles témoins qui avaient été aménagées en forêt naturelle. «Ceci était surprenant, car l’apport de matière organique rend la tourbe sujette à la décomposition, ce qui relâcherait du CO2», a indiqué Dave Tremblay.

Deux façons de diminuer les émissions de CO2

Précisant que de plus amples études seraient nécessaires pour comprendre ce qui se passe réellement, le chercheur de l’UQAT a néanmoins qualifié ses résultats d’encourageants sur le plan de la restauration de sites dont les sols ont été fortement appauvris par les activités humaines.

«Il pourrait être possible de diminuer les émissions de carbone en forêt de deux façons, a écrit M. Tremblay. Premièrement, en important de la tourbe dans un milieu où elle émet beaucoup moins de CO2. Deuxièmement, en libérant de l’espace sur des sites forestiers déblayés, où plus d’arbres pourraient être plantés. Des arbres qui, lors de leur croissance, séquestrent du carbone.»

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