Revenir à la maison par la grande porte pour Zach Zoya

©Gracieuseté - Visually Tasteful - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Zach Zoya viendra faire bouger la scène extérieure de la 7e Rue pendant le FME, en première partie de Loud.

Comme bien des jeunes et moins jeunes le feront lors de son passage au Festival de musique émergente le 1er septembre, Zach Zoya s’est enrichi de musique et découvertes. D’y être en tant qu’artiste représente pour le rappeur une étape très importante.

«Je suis parti en inconnu de Rouyn-Noranda et là, je reviens en triomphant sur une grande scène. Si j’avais un truc à faire qui était important pour moi. Comme check point, c’est bien d’être de la programmation du FME», souligne Zach Zoya.

Que le spectacle soit déplacé à l’extérieur sur la scène de la 7e Rue fait énormément plaisir au jeune artiste de 20 ans. «Je suis né sur la 3e Rue, j’ai grandi dans le Vieux-Noranda, j’ai vu des spectacles sur cette scène. C’est une chance pour moi de m’y produire», fait-il valoir.

Faire danser et chanter

Avec un nouveau EP fraîchement sorti qui s’intitule Misstape, Zach Zoya promet tout un spectacle. Il a d’ailleurs montré de quoi il se chauffait lors de son dernier passage au FRIMAT, en première partie de Dead Obies. Son énergie et son aisance sur scène ont fait jaser.

Pour le FME, Zach Zoya promet autant sinon plus d’énergie, de belles mélodies, de bons mix, le tout teinté d’une saveur R&B qu’il affectionne particulièrement. «Ce sera un bon show de hip hop live. Je veux faire chanter et bouger la foule», assure-t-il.

Sur scène, il sera accompagné de son ami et DJ, El Bougo, alors que d’autres musiciens viendront se greffer à l’équipe.

Vivre bien de la musique

Ce spectacle sera la troisième prestation officielle du rappeur dans son patelin, alors qu’il a offert un spectacle au Petit Théâtre bien avant d’avoir été signé par Disques 7ième Ciel et un autre en première partie de Manu Millitari. Sans oublier, une apparition à l’événement Le Trip des krinkés, qui regroupe de jeunes dynamiques des écoles secondaires.

Bien que le Cégep n’ait pas été un environnement adéquat pour lui, Zach Zoya a conservé la discipline du milieu scolaire, qu’il applique à sa passion devenue son métier. «Je me dédie 100 % à la musique. Puis, j’y travaille à tous les jours, un peu comme si j’avais des devoirs à faire pour l’école. Des fois, c’est de l’écriture, d’autres fois, c’est de penser à ce que je veux faire», précise-t-il.

Alors qu’on peut qualifier de montée fulgurante le parcoursdu jeune rappeur, qui a fait les premières parties de Dead Obies, Koriass, Alaclair Ensemble et Loud, le principal intéressé y voit plutôt un timing parfait. «J’ai de grandes ambitions qui ne s’arrêtent pas juste à être connu localement. Je veux pouvoir vivre de ma musique. Sky is the limit pour moi. Si 100 % de mes dépenses sont payés par la musique et que don’t worry about the money, you know, je vais être heureux», signale-t-il.

Sur un fond de soul et R&B

Zach Zoya, qui a pourtant un flow bien à lui lorsqu’il rappe, se considère chanteur avant tout, et la mélodie est ce qui prime dans son processus créatif.

@R:«J’ai toujours une approche plus mélodique avec mes chansons qui s’inspire de mes goûts musicaux. J’aime certains rappeurs comme Kendrick Lamar, Drake ou Joey Bada$$, mais je dirais que je suis plus inspiré par mes racines soul et R&B que mes parents m’ont fait écouter. Quand j’étais jeune, je n’écoutais pas de rap, j’étais plus du genre Chris Brown ou Michael Jackson», rappelle Zach Zoya.

«Je suis pas du genre à m’asseoir, puis à écrire. Mes meilleures idées, je les trouve en me promenant en ville avec mes amis. Je les note dans mon notebook. Après, j’essaie de combiner tout ça. Des fois, ça peut me prendre cinq minutes à écrire une chanson, d’autres moments, trois semaines», indique-t-il.

Après les succès remportés par les pièces Superficial et Who Dat, Zach Zoya a lancé un nouvel EP le 10 août avec Misstape, qu’il a produit en compagnie du beatmaker High Classified, expérience qu’il qualifie de dreamless.

Pour l’instant, le concept du EP sert bien le jeune artiste, qui souhaite explorer différentes avenues avant de lancer un premier album.

«Avec Misstape, je ne voulais rien forcer. Si j’avais un beat ou un juste un verse, je voulais pouvoir le faire sans me dire que ce n’est pas assez long ou qu’il manque des paroles. Je voulais aussi explorer les sonorités. Je voulais aller à des places étranges, essayer des trucs non conventionnels. C’est le précurseur du gros projet, parce qu’il y a un album qui s’en vient», conclut-il.

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