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11 septembre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Accident à la mine Westwood: les Métallos dénoncent la mollesse de la CNESST

Metallos_Andre_Racicot

©Archives

Le président de la section locale 9291 des Métallos à la mine Westwood, André Racicot, s’étonne de voir la CNESST ne pas assumer les conclusions de son rapport et souligne que de tels accidents pourraient entraîner des séquelles psychologiques chez certains travailleurs.

Alors que le rapport déposé par la CNESST sur un accident survenu à la mine Westwood en septembre 2017 avait identifié des lacunes dans la planification des travaux, le Syndicat des Métallos s’est dit étonné de l’absence de blâme à l’endroit d’Iamgold.

Le 6 septembre, la CNESST a publié un rapport d’enquête indiquant qu’un violent coup de terrain, dont la force équivalait à celle d’un sautage minier, était à l’origine de l’accident qui avait blessé un mineur et deux superviseurs, dans la matinée du 10 septembre 2017.

L’organisme avait identifié deux causes, soit l’accumulation de contraintes dans la roche à la suite de travaux d’excavation dans une zone à risque caractérisée par une géologie complexe ainsi qu’une planification déficiente en matière de travaux de contrôle de terrain. Elle n’avait cependant émis aucun blâme à l’endroit de l’employeur.

Questionnements

«C’est comme si le travail avait été fait à moitié, s’est insurgé Harold Arsenault, représentant syndical pour les Métallos, dans un communiqué émis le 11 septembre. Comment peut-on parler d’une planification déficiente sans pour autant exiger que les choses soient mieux faites à l’avenir? On dirait que la CNESST hésite à aller au bout de son idée.»

Citant le rapport de la CNESST, les Métallos ont fait observer que le délai de cinq semaines qui s’était écoulé après une première secousse sismique survenue le 25 juillet 2017 avait probablement créé des conditions propices pour un autre événement du genre. «On note également que "les pratiques actuelles de la mine pour les fronts de taille, dits sismiques, n’ont pas été suffisantes pour assurer la sécurité des personnes"», a souligné le syndicat.

Séquelles psychologiques

«La CNESST est restée muette après le premier coup de terrain et elle n’assume pas ses conclusions dans son rapport sur l’accident du 10 septembre 2017. Pendant ce temps, les travailleurs ramassent les pots cassés et certains pourraient même ne plus jamais redescendre sous terre après avoir vécu de tels accidents», a fait valoir André Racicot, président de la section locale 9291 des Métallos.

Rappelons que lors du dépôt du rapport de la CNESST, l’inspecteur Mario St-Pierre avait mentionné que l’accès à la galerie demeurait toujours interdit jusqu’à nouvel ordre, et ce, même un an après les événements. Il avait précisé que l’interdit ne serait levé que lorsqu’une procédure sécuritaire confirmée serait mise en place.

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