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14 septembre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La «maladie des mains blanches» confirmée comme maladie du travail

Deux employés de la mine Westwood gagnent contre Iamgold

CNESST_maladie_mains_blanches

©Syndicat des Métallos

Aussi connu sous le nom de «maladie des mains blanches», le syndrome de Raynaud se manifeste notamment par une décoloration du bout des doigts et des orteils, à la suite d’une exposition prolongée à des vibrations transmises par des outils de travail.

Le syndrome de Raynaud, aussi connu dans les milieux industriels sous le nom de «maladie des mains blanches», est officiellement confirmé comme une maladie professionnelle dans le secteur minier. Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient de le confirmer dans une décision rendue contre Iamgold et concernant la mine Westwood.

Après que la CNESST (qui s’appelait alors la CSST) eût rejeté, en 2013 et en 2014, les dossiers respectifs d’Yvan Aumond et Claude Boucher, mécaniciens à la mine Westwood, ces derniers s’étaient adressés au TAT pour faire reconnaître qu’ils étaient atteints d’une maladie professionnelle.

Vibrations nocives

Dans un jugement rendu au printemps 2017, le TAT avait conclu que le syndrome vibratoire de Raynaud des deux travailleurs était relié directement aux risques particuliers de leur travail.

«Il ressort incontestablement de la preuve soumise que le travail de mécanicien en cause implique des vibrations, notamment en raison de l’outillage utilisé, et que ces vibrations peuvent entraîner un syndrome de Raynaud», pouvait-on lire dans le jugement. Le juge administratif avait, en outre, précisé que la situation d’Yvan Aumond et Claude Boucher était aggravée par les «positions contraignantes» qu’ils devaient adopter dans l’exécution de leurs tâches.

«Sous la limite du seuil de précaution»

Iamgold avait cependant porté le jugement du TAT en appel. Elle avait notamment fait valoir qu’une évaluation effectuée par un de ses ingénieurs sur la dose vibratoire à laquelle les deux travailleurs étaient exposés les deux travailleurs durant un quart de travail de huit heures avait conclu que cette exposition était «sous la limite du seuil de précaution». La société minière avait aussi signalé que les deux mécaniciens n’utilisaient des outils vibrants que pour de brèves périodes seulement.

Dans une décision rendue il y a quelques jours, le TAT a rejeté la demande en révision d’Iamgold. Du même coup, il a confirmé la reconnaissance du syndrome de Raynaud chez Yvan Aumond et Claude Boucher comme une maladie du travail.

«Nous sommes satisfaits de voir la décision ainsi maintenue. Le TAT ne s’est pas laissé distraire du fond du dossier», a commenté le président de la section locale 9291 du Syndicat des Métallos, André Racicot, par voie de communiqué.

5300 pages en preuve

La preuve, qui comprend plus de 5300 pages de documentation et le témoignage de plusieurs experts, pourrait paver la voie à plusieurs autres cas similaires en attente d’une audience. «Nous invitons maintenant l’employeur à faire preuve d’ouverture pour tenter de régler les autres dossiers en conciliation plutôt que de s’engager dans de longues et coûteuses démarches juridiques», a lancé M. Racicot.

La maladie des mains blanches

Aussi connu sous le nom de «maladie des mains blanches», le syndrome de Raynaud se manifeste notamment par une décoloration du bout des doigts et des orteils, à la suite d’une exposition prolongée à des vibrations transmises par des outils de travail. Il en résulte une mauvaise circulation sanguine, ce qui rend l’exposition au froid et à l’humidité très douloureuse, ainsi que des symptômes neurologiques comme l’engourdissement des membres affectés. Dans les stades ultimes de la maladie, la peau devient bleutée.

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