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16 septembre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Stratégie de production de bois: un massacre, selon les Algonquins

Algonquins_protestation_foret

©Archives

Le Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg considèrent que, sous sa forme actuelle, la Stratégie nationale de production de bois n’entraînera que des répercussions négatives pour ses communautés membres.

Le Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg, qui regroupe 10 communautés au Québec et en Ontario, dont 7 en Abitibi-Témiscamingue, s’insurge des propositions exposées dans la Stratégie nationale de production de bois, qu’il n’hésite pas à qualifier de massacre.

Le Conseil redoute particulièrement la colonne vertébrale de ce projet piloté par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), soit la conversion de 25 % du territoire forestier public du Québec en aires d’intensification de la production ligneuse (AIPL). «Sous le faux prétexte d’améliorer la production de nos forêts pour alimenter l’industrie forestière, le gouvernement du Québec prépare ce que d’aucuns considèrent comme un massacre qui affectera toute la biodiversité de nos forêts», a-t-il dénoncé, par voie de communiqué.

La Grand chef du Conseil, Verna Polson, a fait observer que, bien qu’il ait l’obligation de consulter les Premières Nations sur les sujets pouvant les affecter, Québec aurait omis de le faire lorsqu’il a initié ses consultations, en juin. «Ce n’est qu’en août qu’on a finalement reconnu, au MFFP, qu’une telle consultation spécifique devait être tenue», a-t-elle mentionné.

Mme Polson a également dénoncé le délai «ridiculement court» et le moment choisi par le MFFP pour procéder à sa consultation, soit en plein été, une période où une large partie du personnel des différentes communautés algonquines est en vacances.

«Comme des rangs d’oignons»

Le Conseil redoute aussi que la création des AIPL, «où l’on produira les arbres destinés à l’industrie forestière comme des rangs d’oignons», ne se traduise pas par une réduction des coupes forestières ailleurs sur le territoire. Par conséquent, il craint une perte de secteurs de trappe, de zones de reproduction pour les animaux et de lieux de cueillette des herbes médicinales et de cérémonies.

«À l’heure des changements climatiques, Québec présente une politique directement sortie d’un autre siècle, où la forêt n’était vue que comme un bassin de 2 X 4», a lancé la Grand chef Polson, qui croit que, sous sa forme actuelle, la Stratégie nationale de production de bois sera néfaste pour tous.

Collaboration plutôt que consultation

Le Conseil demande également que toute politique concernant la forêt sur le territoire de ses communautés lui soit soumise par le gouvernement avant même d’être présentée au public. «Nous ne voulons plus de consultations bidon, comme c’est le cas actuellement, mais plutôt un processus de collaboration à l’étape de la conception de ces politiques», a indiqué Verna Polson.

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