Budget déficitaire moins pire que prévu pour la CSRN

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

«Nous préférons débuter avec des prévisions pessimistes pour avoir de belles surprises à la fin de l’année», a déclaré Daniel Camden.

Alors qu’elle s’attendait à déposer un budget traînant un déficit de 700 000 $, la Commission scolaire de Rouyn-Noranda (CSRN) débutera plutôt son année scolaire avec un manque à gagner de 550 000 $.

«Même si ce n’est pas une bonne nouvelle, c’est quand même positif, a commenté le président de la CSRN, Daniel Camden. C’est le signe que les efforts que nous consacrons depuis maintenant deux ans à redresser nos finances et optimiser nos services donnent quelque chose.»

Le déficit serait principalement imputable à la formation professionnelle. «La pénurie de main-d’œuvre nous frappe de plein fouet, a expliqué M. Camden. Comme toutes les entreprises se cherchent des travailleurs, nos élèves quittent avant d’avoir terminé leur formation ou alors ne se présentent même pas après s’être inscrits. Et cela arrive dans un contexte où nous avons décidé d’investir pour offrir des locaux mieux adaptés à notre clientèle.»

Stratégie plus agressive

Pour contrebalancer la baisse d’élèves en formation professionnelle, la CSRN a décidé de rehausser ses services de formation en entreprise. «Nous allons être très agressifs à cet égard, a assuré le président. Comme nous avons plusieurs formations uniques, nous voulons nous déployer partout dans la région.»

«La réussite de nos jeunes est plus importante que deux colonnes de chiffres bien alignés» - Daniel Camden

1,5 M $ de plus pour la réussite des élèves

Malgré son déficit, la CSRN a également convenu d’investir 1,5 M $ de plus que le montant recommandé par le ministère de l’Éducation en services à l’élève. «Pour nous, la réussite de nos jeunes est plus importante que deux colonnes de chiffres bien alignés», a lancé Daniel Camden.

Cette décision ne devrait toutefois pas affecter le budget de la CSRN qui, comme les années passées, devrait osciller aux alentours de 70 M $. L’argent proviendra en effet des économies réalisées par la réorganisation des services administratifs. «De plus, tout porte à croire que le déficit réel, à la fin de l’année, devrait être encore moins élevé que les 550 000 $ que nous observons en ce moment. Nous préférons débuter avec des prévisions pessimistes pour avoir de belles surprises à la fin de l’année», a indiqué M. Camden.

Le Ministère doit donner son accord

Le 18 septembre, le Conseil des commissaires a adopté une motion pour déposer une proposition de budget déficitaire au ministère de l’Éducation. Si celui-ci accorde son autorisation, comme pour les années passées, le budget définitif devrait être adopté officiellement à la mi-octobre.

L’éducation grande absente des débats

Par rapport à la campagne électorale, Daniel Camden a déploré la place pour ainsi dire à peu près inexistante qu’occupent les enjeux locaux de l’éducation dans les débats.

«Tout ce qu’on nous expose, ce sont les grandes lignes nationales, a-t-il signalé. On va donc devoir faire avec. La seule chose qu’on espère, c’est de ne pas se retrouver, après les élections, avec un autre débat stérile sur la pertinence des structures des commissions scolaires.»

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