20 septembre 2018

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©gracieuseté - Tim Zimmerman

Maée Bouchard espère que son histoire inspirera d’autres patineurs de la région à poursuivre après le secondaire.

C’est lors de son dernier spectacle annuel avec le Club de patinage artistique d’Amos, en 2014, que ce rêve a été semé dans l’esprit de la jeune femme de 21 ans.

«C’était l’année du 100e d’Amos et le Club avait invité des anciens membres à faire un numéro. J’avais intégré des éléments de cirque dans mon numéro et certains de ces anciens étaient venus me voir pour me dire que je devrais vraiment tenter ma chance pour des spectacles comme Disney on Ice», se remémore-t-elle.

UQAM et patin

Alors âgée de 16 ans, elle a préféré aller dans l’Ouest canadien pendant un an afin d’apprendre l’anglais. À son retour, elle a repris le patin tout en allant au Cégep d’Amos. Elle a fait une audition infructueuse pour Disney on Ice.

«Je voulais prendre une année après mon cégep pour me concentrer sur le patin, mais j’ai finalement décidé d’aller en même temps à l’UQAM en communication marketing afin d’assurer un certain équilibre. Je me disais que si je décrochais un contrat, j’irais. L’université sera toujours là, mais je ne pourrai pas toujours patiner», fait-elle valoir.

©Tim Zimmerman

Maée Bouchard a fait certaines représentations devant 800 à 1000 spectateurs.

«Mes années à l’école de cirque Le Clin d’œil m’ont permis à développer d’autres habiletés, ce qui m’a beaucoup aidé» - Maée Bouchard

Un bon choix

En plus de réaliser qu’elle avait bien choisi son domaine d’études, Maée Bouchard a multiplié les démarches à Montréal, envoyant des démos à plusieurs compagnies de spectacles de danse. Elle a aussi fait la connaissance d’une fille qui avait déjà fait des spectacles de patin, dont en Allemagne. Elle a pu bénéficier de ses conseils et contacts.

«J’ai vécu des hauts et des bas ainsi que des moments de découragement. J’ai postulé auprès de plusieurs compagnies. C’est très difficile d’entrer, parce qu’ils privilégient les patineurs qui ont de l’expérience. Je suis contente de ne pas avoir lâché. Il ne faut jamais abandonner ses rêves. Je disais aux gens que c’était ça que je voulais faire, c’est devenu un objectif concret et j’ai eu le support de mes parents, qui ont toujours cru en moi», souligne-t-elle.

L’appel de l’Allemagne

En août, une compagnie cherchait à remplacer une patineuse blessée dans un spectacle en Allemagne. «C’était un dimanche et j’étais en vacances à Ottawa avec mes parents. J’ai fait du plus vite que j’ai pu et je prenais l’avion le mercredi. J’ai appris ce que j’avais à faire en trois ou quatre jours, puis j’ai intégré le spectacle. C’est assez fou comme aventure», reconnaît-elle.

Partie le 8 août pour un spectacle qui se termine en novembre, Maée Bouchard savoure pleinement le moment. D’une durée de 30 minutes, le spectacle Ice College réunit une douzaine de patineurs et est présenté plusieurs fois par semaine au parc d’attractions Phantasialand, à Brühl.

«C’est vraiment une très belle expérience. Les patineurs viennent d’un peu partout dans le monde. On partage tous la même passion. On découvre d’autres cultures. Il y en a qui font ça depuis plusieurs années, alors j’apprends d’eux. Ce sont comme des mentors», confie-t-elle.

En croisière

Maée Bouchard ignore ce qui l’attend après novembre, mais elle accepterait volontiers de reprendre son rôle en mars prochain. «J’aimerais bien faire ça pendant deux ou trois ans. Mon objectif ultime, ce serait de faire un spectacle sur un bateau de croisière (comme Alexandra Pépin de Val-d’Or)», a conclu celle qui exprime une grande reconnaissance envers ses coachs de patin Maryse Doyon, Jessica Fortier, Katerine Trudel et Mariève Perreault ainsi que Daniel Tétreault, de l’école de cirque Le Clin d’œil.