21 septembre 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

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©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

L’éolienne du Cap d’ours n’aura jamais livré la marchandise.

Construite en 2004 par la firme Dermond, qui espérait conquérir le marché des mines nordiques et en vendre une douzaine par année, l’éolienne à axe vertical n’aura finalement pas passé le test. À la suite de la faillite de la firme, l’éolienne a été récupérée par Industries Blais, qui a cherché à s’en départir au cours des dernières années, mais qui n’aurait pas trouvé preneur. 

«On a tenté à plusieurs reprises de relancer un projet de recherche pour voir comment on pourrait utiliser l’éolienne avec des activités de formation ou de recherche, mais sans succès pour obtenir du financement. Ce n’est pas un modèle qui se soit avéré si pertinent», a expliqué Denis Martel, recteur de l’UQAT. 

Vol de cuivre 

Comble de malchance, le mât de mesure en cuivre qui équipait l’éolienne a été volé au début des années 2010. «Évidemment, on n’avait pas les moyens de remplacer ça. Il y a eu des éléments complexes qui se sont accumulés au fil des ans. Même si Industries Blais et nous souhaitions redonner vie à cet actif, il a fini par se détériorer. Le pire problème est devenu la sécurité», a ajouté M. Martel.  

Décès 

Un homme a été retrouvé mort sur le site en 2011, vraisemblablement à la suite d’une chute. Industries Blais devait investir des milliers de dollars chaque année pour assurer la sécurité des lieux, mais cela n’était pas suffisant et il y avait toujours de nouvelles brèches dans les clôtures causées par ceux qui voulaient les franchir. Ainsi, le propriétaire a pris la décision de démanteler l’ouvrage. «Je pense qu’ils vont en disposer à la ferraille essentiellement. Il n’y a plus rien à faire avec ça: les équipements techniques sont désuets et en plus, il y a le problème de sécurité», a conclu le recteur. 

Malgré le fait que l’éolienne faisait partie du paysage de Rouyn-Noranda depuis une quinzaine d’années, elle a souvent été la risée des observateurs, qui la comparaient à un batteur à œufs. L’éolienne, qui n’avait pas l’esthétisme de celles à axe horizontal, n’est maintenant plus qu’un souvenir.