05 septembre 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

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©Photo La Frontière/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

Le centre de radiothérapie sera construit à Rouyn-Noranda selon les candidats locaux.

M. D’Astous a rappelé, le 4 septembre, qu’Amos avait aussi déposé un projet en vue de la construction d’un centre de radiothérapie et qu’étant donné qu’il était moins dispendieux et que les soumissions étaient plus élevées que prévu à Rouyn-Noranda, il demandait que le projet d’Amos soit reconsidéré.

Vives réactions

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda, Jean-Claude Loranger, a accusé Sébastien D’Astous de profiter de la campagne électorale pour faire de la petite politique au détriment des patients en attente et sans considération pour les décisions prises depuis 2011.

De son côté, Gilles Chapadeau, candidat péquiste, s’est inquiété du silence du PDG du CISSSAT, Yves Desjardins. « S’il y a un moment où l’intérêt supérieur des patients doit primer, c’est bien aujourd’hui, au-delà de toute considération partisane. Lorsqu’il s’agit du bien-être, de la santé et de la survie des gens, il faut mettre de côté nos intérêts personnels, partisans et politiques en veilleuse. J’en appelle au gros bon sens et j’invite tous les candidates et candidats de la région à réaffirmer clairement que leur intention dans ce dossier est toujours de bâtir le centre de radiothérapie à Rouyn-Noranda », a-t-il dit.

Même son de cloche de la part de Jeremy Bélanger, de la Coalition avenir Québec. « Ma position c’est que le projet reste sur les rails de la façon dont il est prévu actuellement. Spécialement dans le contexte où l’on avait une entente avec un échéancier en cours. Dans ce contexte, on irait de l’avant avec le projet tel qu’il est. Bien sûr, il y a dépassement des coûts, mais c’est comme dans 100 % de projets de ce genre », a déclaré le candidat. Pour Émilise Lessard-Therrien, de Québec solidaire, il faut garder le cap. « On va être solidaire de la décision qui avait été prise et qui était basée sur les besoins des établissements et des personnes affectées. Tout était conforme à des avis scientifiques. Pour moi, ramener ça sur la table, c’est aller à l’encontre des intervenants de la région. Je pense que M. D’Astous n’était pas là au moment de la décision, mais les représentants de son territoire en étaient partie prenante », a-t-elle dit. Pour sa part, Luc Blanchette du Parti libéral du Québec, considère que le maire d’Amos fait preuve d’opportunisme. « Ça va rester à Rouyn-Noranda. Nous avons ouvert les soumissions il y a quelques semaines, ça s’est fermé hier (4 septembre) et l’entrepreneur sera embauché après analyse. Les travaux de construction vont commencer début 2019, a-t-il dit en rappelant que la décision avait été prise par des spécialistes. Je suis déçu parce que ça ne fait que provoquer de l’insécurité dans la population. On travaille fort pour accélérer les choses, provoquer de l’inquiétude, je trouve ça déplacé. Il est hors de question que ça s’en aille ailleurs, le site a été choisi et ça se fera à Rouyn-Noranda», a conclu le député sortant.