Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Environnement

Retour

11 janvier 2019

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

203 000 $ pour l’ultime étude sur l’implantation d’un incinérateur

Claire Bolduc

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Pour la préfète, Claire Bolduc, la prochaine étude sera la dernière et permettra de faire le choix le mieux éclairé.

L’année 2019 sera déterminante dans la possibilité d’implanter un incinérateur à matières résiduelles au Témiscamingue. Après moult tentatives et remaniements du projet depuis 2005, un dernier sprint pourrait le faire aboutir.

Après trois appels d’offres infructueux, le Conseil de la MRC de Témiscamingue a déposé une demande au ministère des Affaires municipales pour entreprendre une démarche de gré à gré avec une firme spécialisée. Une somme de 203 000 $ a été réservée pour réaliser une énième mais ultime étude. Celle-ci pourrait permettre de réaliser un incinérateur qui conviendrait parfaitement aux besoins et au volume de matières résiduelles générées sur le territoire.

«Il s’agirait d’une technologie faite sur mesure pour nos besoins, a indiqué la préfète, Claire Bolduc. Tout d’abord, ce que nous souhaitons, c’est avoir une analyse du dossier, pour obtenir les données exactes de ce que nous produisons, quels sont nos besoins et les possibilités dont on pourrait disposer. Les études précédentes avaient été élaborées à partir de technologies existant déjà ici. En ayant la possibilité de discuter directement avec une entreprise spécialisée, celle-ci peut faire une analyse complète de la situation et nous soumettre par la suite une proposition que nous serons en mesure d’accepter ou non.»

«Dans les pays scandinaves, l’incinération des matières résiduelles se fait à grande et à petite échelle et à des coûts acceptables» - Claire Bolduc

Technologie européenne

Les élus qui avaient participé à une mission exploratoire pour visiter des incinérateurs en France et en Suède au printemps 2014 en étaient revenus plus qu’emballés. Ils avaient visité sept différents sites, dont trois en France, soit à Pontcharra, à Valézan et à Passy. Quatre autres sites avaient été visités dans les villes de Norrköping, Finspangs, Katrineholm et Västera en Suède. C’est d’ailleurs cet engouement qui a poussé les élus à remettre ce projet à l’ordre du jour.

«Ce qu’on souhaite faire, c’est diminuer les coûts de la gestion des matières résiduelles, qui absorbe pratiquement le tiers du budget de la MRC, a poursuivi Mme Bolduc. Nous compostons et recyclons, mais transporter les matières résiduelles qui restent à Rouyn-Noranda coûte plus de 1 M $ par année. Dans les pays scandinaves, leur incinération se fait à grande et à petite échelle et à des coûts acceptables. Dans les appels d’offres précédents, les entreprises visitées n’avaient pas soumissionné.»

D’abord concrétisable et rentable

L’idée, en fait, consiste à s’assurer que la technologie proposée permette de disposer des déchets à moindre coût et sur place.

«Si l’étude détermine qu’il est possible de réaliser l’incinérateur à moindre coût que d’acheminer les matières résiduelles à Rouyn-Noranda, ce sera tant mieux, mais si les coûts en sont plus élevés, le dernier choix ne sera pas difficile à faire. Ce qu’on veut, c’est faire un choix éclairé en ayant à notre disposition tous les moyens pour le faire.»

Considérer la performance environnementale

Au-delà des coûts liés à leur gestion, la performance environnementale sera également prise en compte, selon la préfète Bolduc. À titre d’exemple, il faudra voir si l’incinérateur génère plus de gaz à effet de serre que le transport des matières résiduelles à Rouyn-Noranda.

«Est-ce que sa capacité calorifique peut être utilisée? Est-ce que les cendres peuvent être récupérées? Voilà autant de questions auxquelles l’étude devra répondre avant que nous prenions une décision finale», a-t-elle précisé.

Actuellement, la MRC attend de recevoir l’aval du ministère des Affaires municipales pour pouvoir discuter de gré à gré avec l’entreprise ciblée. Des firmes déjà identifiées, dont la place d’affaires est située en Suède et en France, pourraient en ce sens être approchées par la MRC de Témiscamingue au cours des prochains mois.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média