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15 janvier 2019

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Oxyder: un accusé remis en liberté, un autre reste détenu

Yannyck Simard

©Photo - Archives

Yannyck Simard

La Couronne et la défense en ont gagné une chacune à l’enquête sur remise en liberté de deux des neuf accusés de l’opération anti-drogue Oxyder en Abitibi.

Gyslain Guay, 53 ans, de St-Sauveur, a donc pu reprendre sa liberté sous conditions, tandis que Yannyck Simard, 41 ans, d’Amos, devra demeurer détenu pour le reste des procédures judiciaires.

Ainsi en a décidé le juge Jacques Ladouceur, mardi après-midi au palais de justice de Val-d’Or, au terme de deux longues journées d’audience durant lesquelles la procureure de la Couronne, Me Andrée-Anne Gagnon, et l’avocate de la défense, Me Marlaine Harton, ont débattu sur la pertinence de remettre Guay et Simard en liberté durant les procédures.

Le juge Ladouceur a expliqué sa décision par l’évaluation de plusieurs facteurs, dont les probabilités de condamnation des accusés, leurs antécédents, leur profil et l’impact sur la confiance du public en la justice, selon les éléments de preuve qui lui ont été présentés.

«Le fardeau de la preuve étant inversé en enquête sur remise en liberté, la défense s’en est déchargé dans le cas de M. Guay, mais pas dans celui de M. Simard», a mentionné le magistrat en rendant sa décision.

Rappelons qu’il est interdit aux médias – par une ordonnance de non publication – de divulguer les éléments de preuve et les faits discutés au cours de l’enquête sur remise en liberté, ceci pour éviter d’influencer un éventuel jury dans le cas où le dossier se rendrait jusqu’à procès.

Nombreuses conditions

Gyslain Guay sera remis en liberté, si ce n’est déjà fait, sous l’engagement de respecter de nombreuses conditions, dont verser un dépôt de 25 000 $, résider à St-Sauveur, se trouver à son domicile de 20h à 6h sauf pour le travail ou une urgence médicale, ne pas se rendre en Abitibi sauf pour ses comparutions en cour, remettre son passeport, ne pas posséder d’armes et de logiciel d’encryptage, se rapporter au poste de la Sûreté du Québec à St-Sauveur chaque vendredi, ne pas communiquer avec les coaccusés d’Oxyder ainsi que quelques autres personnes, et ne pas fréquenter les bars ni tout endroit où il y a de la drogue, y compris les SQDC.

Si Guay contrevient à l’une ou l’autre de ses conditions, il risque de perdre son dépôt de 25 000 $ et de retourner en prison. «Les policiers vont vous avoir à l’œil, aucun doute là-dessus. Vous ne pouvez pas vous permettre la moindre coche mal taillée!», l’a prévenu le juge Ladouceur.

Autres comparutions

Cinq autres suspects d’Oxyder ont comparu devant le tribunal dans la journée de mardi, que ce soit en personne ou via leurs avocats. Déjà détenu dans une autre affaire, Naiian Brière-Gauthier a vu son dossier reporté au 1er avril pour orientation, tout comme Gyslain Guay et Yannyck Simard.

De leur côté, Martin Boucher, Guillaume Fillion-Beaumont, Miguel Laliberté et Éric Robidoux, tous remis en liberté sous conditions en décembre, doivent revenir en cour le 13 mai, eux aussi pour orientation.

Rappelons que les suspects d’Oxyder sont tous accusés d’avoir œuvré pour une organisation criminelle, de complot pour faire le trafic de drogue et de s’être adonnés au trafic de stupéfiants entre février et décembre 2017 en Abitibi-Témiscamingue, dans le nord-est de l’Ontario et/ou ailleurs au Québec.

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