Économique
Retour14 février 2019
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Vandalisme à la Caisse Desjardins
Les négociations coincent principalement sur l’aspect salarial
©Thierry de Noncourt
Les syndiqués de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda en sont à leur troisième jour de débrayage depuis le 14 février.
La grève à la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda, qui en était à sa troisième journée, le 18 février, après avoir été déclenchée le jeudi précédent, semble s'envenimer, alors que l'édifice a fait l'objet de vandalisme dans la matinée.
«Ce matin, il y a eu du vandalisme sur l’immeuble et des membres nous ont fait part de leur sensibilité face à cette manifestation. Je comprends que nous vivions un différend à l’interne, mais je déplore le fait que nos membres en soient insécurisés», a déclaré le directeur général de la Caisse, Jean-Claude Loranger, par voie de communiqué.
Négociations difficiles
Le 13 février, une semaine après que le Tribunal administratif du travail eût confirmé que l’employeur avait posé des gestes, en septembre 2018, qui avaient nui aux échanges de bonne foi entre les deux parties, le syndicat, affilié à la CSN, et la direction de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda sont revenus à la table de négociations. Cependant, après une journée de discussions, l’aspect salarial et la gestion de rendement restaient toujours à régler. De plus, a souligné la présidente du syndicat, Isabelle Frelas, par voie de communiqué, la proposition de l’employeur représenterait toujours un recul.
«Dans la soirée du 13 février, nos membres ont vite compris que l’offre de Desjardins sur le plan salarial correspond à une perte de salaire variant de 3000 $ à 5000 $ pour la durée de la convention collective, qui doit se terminer en 2022, alors que notre demande représente le statu quo», a-t-elle indiqué.
15 jours de grève
Par conséquent, les membres réunis en assemblée ont choisi, dans une proportion de 89 %, d’ajouter 15 jours à la banque de jours de grève, histoire de faire monter la pression sur l’employeur. Une journée a d’ailleurs été utilisée dès le lendemain, le 14 février, suivie de deux autres les 15 et 18 février. Celles-ci faisaient suite à une première journée de grève qui s’était tenue le 22 novembre 2018.
Le personnel cadre de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda a été déployé afin d’assurer les urgences au comptoir, de 11h à 16h, mais la direction a recommandé à sa clientèle de plutôt passer par les guichets automatiques et les services internet pour les transactions plus courantes.
Pas de reprise des négociations en vue
Les syndiqués de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda sont sans contrat de travail depuis maintenant 17 mois. En date du 14 février, aucune nouvelle date n’avait été arrêtée pour reprendre les négociations. «Nos positions et nos mandats sont connus par Desjardins, a rappelé Mme Frelas. Quelques heures suffisent pour terminer la négociation. La volonté et la bonne foi doivent maintenant s’actualiser.»
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