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19 février 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Claire Bolduc dénonce les prédateurs chinois

agriculture Temiscamingue terres arables

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Archives

Claire Bolduc refuse que des puissances étrangères accaparent les terres du Témiscamingue.

Lors de la mission du 5 février à Ottawa, la préfète du Témiscamingue, Claire Bolduc a voulu sensibiliser le ministre fédéral de l’Agriculture, Jean-Claude Poissant, au risque d’accaparement des terres agricoles de la région et plus spécifiquement du Témiscamingue par la Chine.

Mme Bolduc a mis de l’avant la qualité exceptionnelle des terres argileuses ainsi que la qualité et la quantité de l’eau. « Ce sont des sols agricoles qui n’ont pas leur pareil en Amérique du Nord. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le Frère Marie-Victorin. Ces terres sont convoitées par des promoteurs chinois qui veulent les acquérir. Mais pas pour nourrir des Canadiens, mais pour expédier la production directement en Chine», a-t-elle dénoncé. 

Avant Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, elle a qualifié les promoteurs de «prédateurs», à cause de leurs intentions et de leurs méthodes. Elle soutient qu’ils envisageraient même de faire venir de la main-d’œuvre chinoise pour exploiter les terres qu’ils auraient acquises dans la région. «On craint même que ces travailleurs n’aient pas vraiment le choix d’accepter de venir ici. J’aimerais connaître la position du gouvernement du Canada là-dessus», a-t-elle lancé. 

Du fédéral au provincial et vice-versa 

Le ministre Poissant, qui est lui-même agriculteur, a visité l’Abitibi-Témiscamingue l’été dernier. Il a pris le temps d’observer les terres et en a apprécié la qualité. 

«Vous avez vraiment une possibilité de produire que plusieurs pourraient envier. Or, ce n’est pas le fédéral qui gère les sols, mais le provincial. C’est au provincial de mettre en place des outils. Il existe des outils qui dictent comment se font les transferts de fermes ou de terres et qui peut les acheter», a-t-il expliqué. 

Claire Bolduc a souligné que l’immigration était de responsabilité fédérale et que la région y était favorable, mais qu’elle l’était beaucoup moins face à l’appropriation des terres par des entités étrangères. 

Un pays exportateur 

Le fédéral est responsable de ce qui est produit par l’agriculture et qui peut être exporté. À cet égard, le Canada exporte chaque année pour 64 milliards $ de denrées agricoles et d’aliments transformés. Le gouvernement s’est donné comme objectif d’augmenter ce montant à 75 milliards $ d’ici 2025. 

«C’est notre façon de contribuer pour assurer l’alimentation dans notre pays d’abord, mais comme on est un pays exportateur d’aliments, on veut exporter», a souligné Jean-Claude Poissant. 

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