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19 février 2019

Gérer la sismicité, un défi constant pour Agnico Eagle

AB-Sismicite

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Anne Blondin

L’activité sismique fait partie du quotidien des travailleurs de la mine LaRonde. En une seule année, il peut y avoir une centaine d’événements sismiques, mais seulement une dizaine peuvent être ressentie par la population habitant autour de la mine.

S’il est impossible pour Agnico Eagle de prévoir les événements sismiques qui se produisent à la mine LaRonde, cela n’empêche pas la société minière d’avoir mis en place d’importants protocoles pour protéger ses travailleurs depuis 2003. 

Les événement sismiques tels que ressentis le 14 janvier sont plutôt rares. Cette journée-là, trois événements sismiques ont eu lieu entre 17h22 et 17h27, atteignant des magnitudes de 3 à l’échelle de Richter. Ils ont été ressentis par plusieurs personnes à la surface. 

«Nous prenons le temps de revenir sur ces événements parce qu’ils ont fait réagir la population et nous voulions profiter de l’occasion pour expliquer le phénomène. Ces événements sismiques n’étaient pas critiques, puisqu’ils ont eu lieu plus en profondeur et qu’il n’y a eu aucun dommage causé à nos installations», a fait savoir Christian Goulet, directeur général du complexe LaRonde. 

«Lorsqu’on est sous terre, la sensation qu’on ressent est très similaire à un coup de tonnerre»  - Christian Goulet 

Protocole de dynamitage 

Une centaine de capteurs d’activité sismique sont enfouis dans la mine LaRonde. Leur précision est telle qu’il est possible pour les équipes de Pascal Turcotte, surintendant à l’ingénierie chez Agnico Eagle, de déterminer l’origine de l’événement sismique à 5 mètres près. Si un événement sismique a lieu, l’information est transmise en 30 secondes à la salle de contrôle. 

«Si l’événement sismique est particulièrement important, une alarme sera déclenchée afin de fermer le secteur concerné. Les travailleurs ne peuvent y retourner qu’après que nous ayons fait une inspection pour s’assurer que l’endroit est parfaitement sécuritaire», a-t-il précisé. 

Quand il est question de dynamitage, rien n’est laissé au hasard. «Nous ne pouvons pas prévoir l’activité sismique, mais nous connaissons les tendances des différents secteurs, a indiqué M. Turcotte. De cette façon, nous sommes en mesure de prévoir les secteurs que nous devons fermer par précaution.» 

Les secteurs les plus propices à l’activité sismique sont fermés pendant une période de 12 heures suivant le dynamitage. «Nous fermons parfois le secteur visé sur 5 à 6 niveaux, a poursuivi Pascal Turcotte. Nous émettons des avis à nos travailleurs à l’avance afin qu’ils récupèrent leurs équipements.» 

Développement en profondeur 

Selon Christian Goulet, il est normal qu’on assiste à une hausse de l’activité sismique depuis quelque temps à LaRonde en raison du développement d’un deuxième secteur de minage à l’ouest de la mine actuelle. Il a tout de même tenu à rappeler que les activités sismiques sont concentrées aux endroits où il y a des galeries. 

«Puisque nous creusons plus en profondeur, il est normal qu’il y ait plus d’activité sismique, a-t-il indiqué. Par nos forages, nous changeons la pression que subissent les rochers. Par contre, nous avons adopté différentes mesures pour diminuer l’activité sismique et réduire les risques de blessures chez nos employés.» 

Outils de communication 

Agnico Eagle a mis en place différentes mesures pour informer la population lorsque les vibrations se font ressentir. Il existe notamment une ligne téléphonique accessible en tout temps au 819-759-3700 poste 5089. Les gens peuvent également demander d’être inscrits à une liste de diffusion afin de recevoir les avis relatifs aux activités de LaRonde.

 

Événement sismique en direct 

Les événements sismiques font partie du quotidien des personnes travaillant sous terre. Lors de notre passage dans les galeries de la mine, le 14 février, un événement sismique s’est produit. Si M. Goulet n’avait pas mentionné qu’il s’agissait de cela, il aurait été impossible pour notre journaliste de l’identifier. La terre n’avait pas tremblé; un simple bruit sourd a été entendu. 

«Lorsqu’on est sous terre, la sensation qu’on ressent est très similaire à un coup de tonnerre», a précisé Christian Goulet. Après vérification, il s’agissait d’un événement sismique d’une magnitude de 1,4 à l’échelle de Richter. 

 

Capteurs à la surface 

En plus de la centaine de capteurs enfouis un peu partout dans la mine LaRonde, des capteurs ont été placés à la surface. Ceux-ci se trouvent à quelques kilomètres de la mine. Il est possible d’en trouver un près du camping du lac Normand, huit dans le quartier de Cadillac, et cinq autres près du pont Tancrède à Preissac. 

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