Culture
Retour26 février 2019
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Déchets et animaux morts pour valoriser la nature
Véronique Doucet livre dans sa nouvelle exposition un message percutant

©Véronique Doucet
Autopsie d’une autoroute présente une vingtaine d’œuvres conçues à partir de détritus et de cadavres d’animaux que Véronique Doucet a récoltés le long de la route pendant des activités de marche et de jogging.
Pour sa nouvelle série d’œuvres, Véronique Doucet livre à nouveau un message percutant, faisant cette fois cohabiter déchets, animaux morts sur le bord de la route et accumulations d’autocollants publicitaires de grandes villes.
Intitulée Autopsie d’une autoroute, l’exposition est le fruit d’un parcours-processus, un protocole de recherche pour lequel l’artiste rouynorandienne a bénéficié d’une bourse de recherche et création du Conseil des arts et des lettres du Québec. Afin de rendre l’art contemporain accessible au plus grand nombre, elle sera présentée dans trois lieux différents, du 1er au 30 mars, soit à la Galerie Rock Lamothe ainsi qu’aux bureaux de la SAAQ et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs à Rouyn-Noranda.
Valoriser l’importance des petits gestes
Véronique Doucet s’est basée sur le plogging, un concept né en Suède qui mélange activité physique et conscience environnementale et dans lequel les gens sont appelés à récolter les détritus lors de leur jogging. L’artiste a cependant décidé de pousser l’expérience plus loin en créant des œuvres d’art à partir de ces déchets afin de valoriser, dans de véritables natures mortes contemporaines, l’importance de ces petits gestes pour l’environnement.
Le taxidermiste William Berge, de Rivière-Héva, a apporté sa contribution au projet en naturalisant les différents animaux morts que Véronique Doucet a aussi trouvés sur le bord de la route durant l’expérience.
«Il en résulte un corpus comprenant une vingtaine d’œuvres 2D et 3D où les artéfacts cultures (déchets et pollution) sont mis en opposition aux artéfacts natures (cadavres d’animaux)», précise-t-on.
Commentaires