Santé
Retour27 février 2019
L’Abitibi-Ouest dit ses quatre vérités à la direction du CISSSAT
©Photo L'Éclat / Le Citoyen - Marc-André Gemme
Soirée difficile pour Yves Desjardins et son adjointe Caroline Roy qui ont fait face aux foudres des citoyens de l’Abitibi-Ouest.
La direction du CISSSAT s’est fait dire ses quatre vérités par les professionnels de la santé et la population de l’Abitibi-Ouest lors d’une assemblée publique qui s’est tenue le mercredi 27 février.
Originalement, la rencontre prévue dans la salle de conférence de l’hôpital de La Sarre devait porter sur le nouveau service ambulatoire qui sera bientôt mis en place.
Plusieurs centaines de personnes se sont présentées pour l’occasion. La taille de la salle étant insuffisante, la direction du Centre Desjardins-Jean-Coutu a offert son espace pour accueillir la population.
Avec l’annonce d’une rupture de service en obstétrique, la rencontre s’est plutôt transformée en une forme de lynchage publique des directeurs de l’hôpital et du Centre intégré de santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT).
L’Abitibi-Ouest se tient
Dans l’espace de quelques minutes, une petite armée de citoyens s’est mise au travail pour sortir chaises et tables afin d’accueillir les citoyens.
Fidèle à ses habitudes, la direction du CISSSAT avait préparé un diaporama qu’elle espérait présenter aux citoyens. Or, ceux-ci ont rapidement fait comprendre qu’ils ne voulaient pas voir de statistiques ou d’explications, mais bien des réponses et des actions concrètes.
Le président-directeur général, Yves Desjardins, n’a pas eu d’autre choix que d’interrompre la présentation et passer directement à une période de questions qui s’est étalée sur près de trois heures.
Une population enragée
Une chose était commune à tous les intervenants du public lors de la soirée: la frustration et la rage. Médecins, infirmières, ambulancières, mères enceintes, politiciens et simples citoyens ont tour à tour pris le micro pour faire part de leur insatisfaction face aux décisions prises par le CISSSAT.
Bien que le PDG ait rappelé à plusieurs reprises qu’il comprenait la frustration des gens, les différents intervenants n’ont cessé de marteler que la direction s’obstine à ne pas écouter son propre personnel lorsque des problèmes étaient soulevés ou des solutions étaient proposées.
Ultimement, Yves Desjardins a pu calmer certaines ardeurs et s’est engagé à mettre en place un comité qui serait composé de citoyens, infirmières, médecins et directeurs afin de trouver des solutions applicables.
Il s’est également engagé à revenir à La Sarre le 6 mars prochain pour donner plus de détails sur les solutions possibles à court terme afin de mettre fin à la rupture de service.
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