04 mars 2019
Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca
Le syndicat enjoint Desjardins à négocier de bonne foi

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de la Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda, affilié à la CSN, souhaite en finir avec les négociations et conclure une entente avec l’employeur après 14 jours de grève et des mois de discussions.
Rappelons que le syndicat a déposé une nouvelle plainte au Tribunal administratif du travail parce que le directeur général de la Caisse, Jean-Claude Loranger, aurait poussé une employée alors qu’elle apposait des autocollants en lien avec les négociations. La travailleuse pourrait même déposer une plainte criminelle, selon le syndicat.
Jugement
«On se questionne le jugement d’un directeur général de Caisse Desjardins et président de chambre de commerce, qui commet ce qui pourrait être qualifié de voies de fait envers une personne. Ce n’est pas quelque chose qu’on tolérerait dans l’espace public et encore moins dans le monde du travail», a déclaré Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central CSN de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, lors d’un point de presse, le 4 mars à Rouyn-Noranda.
Le syndicat a laissé entendre que l’incident aurait été filmé et qu’il y aurait d’autres témoins.
Le syndicat a aussi mis de l’avant la bonne situation financière de Desjardins, qui affiche des profits qui sont de 8,4 % supérieur à ceux de l’an dernier, soit un excédent avant ristourne de 2,33 milliards $.
Le syndicat a indiqué que ses membres ne faisaient pas la grève de gaieté de cœur et qu’ils voulaient conclure une entente pour rentrer au travail. Toutefois, ils sont contre des pertes monétaires qui pourraient se chiffrer entre 3000 $ et 6000 $, selon les employés, si les demandes patronales étaient acceptées.
Pas de vandalisme
Le syndicat a maintenu qu’il ne faisait pas de vandalisme, que seuls des autocollants avaient été apposés et que l’intimidation et le harcèlement ne seraient en aucun cas tolérés.
Le vandalisme implique la destruction ou la dégradation d’un bien. Les autocollants ne sont généralement pas considérés comme du vandalisme, puisqu’ils peuvent être retirés sans dommages permanents à un édifice ou un véhicule.