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03 avril 2019

Pas de temps supplémentaire le 8 avril pour les infirmières

Mouvement national de la FIQ

AB-TSO

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Archives

Les membres de la FIQ-CISSSAT seront appelés à ne pas faire du temps supplémentaire obligatoire le 8 avril pour protester contre l’utilisation, considérée comme abusive, de celui-ci.

La FIQ-CISSSAT va suivre le mouvement syndical national et recommander à ses membres de refuser de faire du temps supplémentaire le 8 avril pour protester contre ce moyen d’exception qui est devenu la règle dans la plupart des milieux de la santé. 

Les demandes pour effectuer du temps supplémentaire obligatoire surviennent principalement à la fin des quarts de travail des infirmiers et infirmières. 

«On considère que c’est du TSO quand je suis sur le point de terminer mon quart de travail et que mon employeur vient me voir pour me dire qu’il manque quelqu’un sur le quart de travail suivant. À ce moment-là, il m’oblige à rester. Ça amène beaucoup de grogne et d’inquiétude. Les gens se demandent s’ils seront en mesure de quitter leur travail à la fin de leur journée», a expliqué Michaël Bouchard, président de la FIQ-CISSAT. 

Cependant, le recours au TSO ne se fait plus uniquement à la fin des quarts de travail. «On voit que ce TSO est désormais utilisé même lors de l’élaboration des horaires, a poursuivi M. Bouchard. Il y a déjà des trous, il manque déjà du monde. Sur une base volontaire, on est sollicité à combler ces trous. Dans ce cas, l’employeur avance qu’il ne s’agit pas de TSO, mais ça reste qu’il y a des plages horaires où personne ne peut être affecté et qu’au lieu de se faire demander la journée même de rester, les gens vont accepter à la sortie de l’horaire de les prendre pour ne pas se les faire imposer.» 

«Si l’employeur réussit à aménager les horaires sans avoir recours au TSO, il aura prouvé qu’il est en mesure de le faire et on va lui demander de faire la même chose pour le reste de l’année» - Michaël Bouchard 

Mesure exceptionnelle qui ne l’est plus 

Ce recours presque systématique au temps supplémentaire obligatoire ne passe plus auprès des membres de la FIQ-CISSSAT. Même si l’employeur utilise des arguments comme la pénurie de main-d’œuvre, les employés n’y croient plus. 

«On veut dire à l’employeur de ne plus utiliser le TSO comme mesure de gestion quotidienne des absences ou du manque de personnel, a fait savoir Michaël Bouchard. À la base, cela est censé être une mesure exceptionnelle.» 

Une seule journée 

Pour l’instant, une seule journée de protestation est prévue par la FIQ. Par contre, il n’est pas exclu de reproduire ce type de journée en fonction de la réponse des membres des syndiqués et des employeurs. 

«Cette journée est à double tranchant pour l’employeur, même s’il est vrai que celui-ci aura six jours pour préparer le terrain. Si l’employeur réussit à aménager les horaires sans avoir recours au TSO, il aura prouvé qu’il est en mesure de le faire et on va lui demander de faire la même chose pour le reste de l’année», a signalé le président de la FIQ-CISSAT. 

Si l’employeur utilise tout de même le TSO lors du 8 avril, d’autres moyens seront utilisés pour faire entendre raison à l’employeur. «Nous allons amener les gens à être solidaires et à refuser de faire du TSO. Des griefs pourraient alors être déposés contre l’employeur également», a précisé M. Bouchard. 

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