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12 avril 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Multiculturalisme au menu au restaurant Chez Œufs

Plus de 20 % de son personnel est issu de l’immigration

Restaurant Chez Oeufs Immigration

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

Claude Thibault est fière de la diversité culturelle qui se manifeste au sein de son équipe de travail.

Alors que la crise de la main-d’œuvre fait rage, le recours à des travailleurs venus d’ailleurs est de plus en plus envisagé par les entreprises de la région. Le restaurant Chez Œufs de Rouyn-Noranda fait partie des entreprises qui ont fait le saut.

Quand Claude Thibault a repris le flambeau après la disparition tragique de la propriétaire de l’établissement, elle souhaitait le retour du personnel qui était en poste avant l’accident. Elle a donc fait appel à ses contacts pour recruter du personnel issu de la diversité culturelle pour combler la différence. 

«Quand je voyais des gens provenant de communautés culturelles, je leur en parlais, a-t-elle confié, en expliquant son admiration pour ces personnes. Voyager jusqu’ici, traverser un processus d’immigration extrêmement long et ardu… Quand ils arrivent en région, on sait qu’ils ont des qualités qu’on recherche. Ce sont des gens qui ont beaucoup de volonté et ils sont hyper qualifiés.» 

Aujourd’hui, sur 25 employés, cinq sont venus de l’étranger, tandis qu’une sixième personne sera à l’emploi sous peu. Il y a aussi une employée autochtone native de Lac-Simon. 

D’électricien à employé de restaurant 

Mbouche Christian Michel était électricien au Cameroun. Il est venu rejoindre son frère à Rouyn-Noranda pour trouver du travail, alors que sa femme étudie en gériatrie au Nouveau-Brunswick et qu’il doit la soutenir financièrement. 

Il a rencontré des obstacles importants pour faire reconnaître ses qualifications ici, mais il a finalement réussi à trouver une place d’apprenti électricien. Ainsi, il pourra obtenir ses cartes d’électricien après avoir effectué les heures exigées. 

Claude Thibault se réjouit pour lui et lui donne toute l’assistance qu’elle peut lui offrir, même si à terme, elle perdra un employé. «Je ne suis pas le genre d’employeur égoïste: j’aime donner au suivant», a-t-elle mentionné. 

Pour sa part, le Camerounais s’est dit inquiet face à l’approche du gouvernement Legault, qui cherche à limiter de façon importante l’arrivée des immigrants au Québec. «La grande majorité des gens d’ici sont gentils et accueillants. Je n’ai pas particulièrement vécu de racisme ici», a-t-il confié. 

Rouynorandienne avant tout 

Quand Meriem Overghi est arrivée de Tunisie, en 1995, il n’y avait vraiment pas autant d’immigrants à Rouyn-Noranda qu’aujourd’hui. 

«Je suis comme un poisson dans l’eau ici. Je suis où j’aime être. Il n’y a pas mieux que l’Abitibi-Témiscamingue. Les gens d’ici sont chaleureux. Il suffit qu’on se soit vu une fois et on se salue, on est de la famille. Ça c’est ce que j’aime», a-t-elle confié. 

Bien qu’elle était spécialisée en secrétariat dans le domaine minier, Meriem s’est recyclée en cuisine et elle adore ça. 

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