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29 avril 2019

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

La fin du cycle d’or des Huskies

Félix Bibeau Rafaël Harvey-Pinard Jacob Neveu Peter Abbandonato

©Jean-François Vachon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La dernière décennie aura été marquante pour les Huskies alors qu'ils ont connu un cycle marqué par le succès.

À l’approche de la finale, je n’avais pas vraiment envie de parler de prédictions, d’analyser forces et faiblesses. D’autres le feront. Je pense que c’est plutôt le bon moment pour réfléchir sur les cinq ou six dernières années des Huskies.

Pourquoi? Parce que cette année, c’est véritablement la fin du cycle le plus incroyable de l’histoire des Huskies. Celui-ci s’est amorcé en 2012, avec la sélection de Francis Perron. Depuis, la formation rouynorandienne en a surpris plus d’un en s’imposant comme un modèle à suivre.

Il faut se rappeler que le dernier cycle des Huskies s’était terminé sur une note désastreuse, en 2010. Puis, ce fut un lent et pénible processus de reconstruction.

De la pire formation de la LHJMQ en 2010-2011, les Huskies ont, durant ce cycle de reconstruction, remporté une Coupe du Président, participé à la finale de la Coupe Memorial et réécrit le livre des records de la LHJMQ. Et ils termineront ce cycle en participant à un second tournoi de la Coupe Memorial et ils ont l’occasion d’ajouter une deuxième Coupe du Président.

Des exemples qui ont montré le chemin

Il faut dire qu’après l’échec de 2010, il ne restait plus rien des Huskies. Après une saison des plus difficiles, où ils avaient été la pire équipe de la LHJMQ, ils ont aussi perdu la loterie pour le premier choix au repêchage, loupant ainsi l’occasion de sélectionner Nathan MacKinnon et de faire ce que Baie-Comeau a pu faire à ce moment-là: vendre le jeune homme à prix fort.

Qui plus est, Jonathan Drouin avait aussi refusé de se rapporter, ce qui avait forcé les Huskies à revoir leur plan.

Bref, la situation rouynorandienne n’était pas fameuse. Si l’organisation a réussi à jeter les bases de ce cycle, c’est d’abord et avant tout parce que la culture «Huskies» s’est développée à un autre niveau.

Pour cela, il faut souligner l’apport des vétérans. Des gars comme Gabriel O’Connor, Antoine Quévillon, Steven Mercier, Redgie Bois, Alexandre Beauregard, Liam O’Brien et Ryan Penny ont tous apporté une pierre à l’édifice de ce cycle. Le groupe de leaders a su imposer une certaine culture dans le vestiaire rouynorandien qui perdure depuis l’année difficile. Cela a permis de passer à la deuxième étape du plan.

Le repêchage, au centre des succès

Ce qui rend les choses encore plus incroyables, c’est que les Huskies n’ont pratiquement pas complété d’échanges durant cette période. Des ajouts ici et là ont aidé à compléter leurs équipes, mais leur succès est passé par le repêchage.

De 2012 à 2017, la liste des joueurs ayant connu du succès dans la LHJMQ est longue: Francis Perron, Julien Nantel, Allan Caron, Jérémy Lauzon, Alexandre Fortin, Philippe Myers, Antoine Waked, Jean-Christophe Beaudin, Anthony John Greer, Jacob Neveu, Zachary Lauzon, Peter Abbandonato, Samuel Harvey, Mathieu Boucher, Louis-Filip Côté, Félix Bibeau, William Cyr, Hugo Després, Rafaël Harvey-Pinard, Samuel Naud, Alexis Arsenault, Justin Bergeron, Zachary Émond, Tyler Hinam, Alex Beaucage, Samuel Régis, William Rouleau et Mathieu Gagnon. Et on omet certains qui sont allés s’épanouir dans d’autres organisations.

Dany Corneau, Raphaël Pouliot, Daniel Leblanc et les dépisteurs qui ont contribué à cela par leur travail dans l’ombre méritent amplement de recevoir des félicitations. On dit souvent que le repêchage est une science inexacte, mais par leur travail, ils ont trouvé les moyens de la rendre plus exacte.

Quand on y réfléchit, un seul mauvais repêchage aurait pu faire en sorte de placer les Huskies dans une position moins avantageuse cette saison. Le cycle se serait peut-être terminé un peu plus tôt que prévu.

Ça leur arrivera dans le futur d’en connaître des moins bons. Ça arrive à toutes les organisations. Mais s’ils frappent à cette moyenne le reste du temps, l’organisation sera entre bonnes mains.

Stabilité

Une autre des clés dans ce cycle doré, ce fut la stabilité derrière le banc. André Tourigny a fait un travail de moine au cours de toutes les années qu’il a passées à la barre de l’équipe. La culture qu’il a implantée vaut à elle seule la bannière à son nom accrochée dans les hauteurs de l’aréna Iamgold.

Après son départ, Gilles Bouchard a amené sa touche à cette culture. Il a propulsé les Huskies, en 2015-2016, à la meilleure saison de leur histoire. Qui, à Rouyn-Noranda, ne se souvient pas de la phrase «Et, au printemps de leurs 20 ans, les Huskies sont champions de la Coupe du Président», lancée par Sébastien Goulet sur les ondes de TVA Sports?

Après cette saison, personne à Rouyn-Noranda n’aurait cru que vivre une saison encore plus historique que celle-ci était possible. Eh bien, Mario Pouliot est arrivé ici avec son expérience acquise avec le Titan d’Acadie-Bathurst et sa fine connaissance de l’organisation par son passage comme entraîneur adjoint. Il a pris l’équipe menée par Rafaël Harvey-Pinard, Félix Bibeau, Peter Abbandonato, Samuel Harvey et Jacob Neveu et il l’a propulsée à un niveau jamais vu en 50 ans d’histoire. Peu importe le résultat de la finale, cette saison restera un des faits marquants de l’histoire sportive rouynorandienne.

Derrière tout ça, il ne faut pas oublier l’apport de Jacques Blais, du groupe d’actionnaires et de son équipe. La stabilité qu’ils ont apportée à l’organisation ont fait une différence notable. Le dernier entraîneur congédié remonte à la saison 2002-2003. En langage de hockey junior, disons que c’est une exception. Et cela caractérise bien l’organisation rouynorandienne dans sa façon de faire.

Et maintenant?

Jeudi, les Huskies vont sauter sur la patinoire dans un aréna Imagold rempli à pleine capacité face à des Mooseheads de Halifax tout aussi déterminés à remporter la Coupe du Président.

On pourrait parler de X et de O, mais à ce point-ci, avec la saison que la meute a connue, il n’y a qu’une seule prédiction qui fasse du sens. Et vous savez ce qu’elle est. Il n’y a pas de meilleure façon de terminer ce cycle d’or.

Ma prédiction: Les Huskies vont remporter la Coupe du Président en 6 parties.

Commentaires

29 avril 2019

Gaetan St-Amant

Excellent article encore une fois M. Vachon ! J'ai suivi les Huskies depuis le début et que de souvenirs heureux ces dernieres saisons !

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