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13 mai 2019

L’aptitude de Bresaw à subir son procès évaluée

Justin John Bresaw

©gracieuseté – Bureau du shérif du comté de Leon

Justin Bresaw

JUSTICE. Le juge Étienne Parent a ordonné, le 13 mai, que Justin John Bresaw fasse l’objet d’une nouvelle évaluation psychiatrique afin de déterminer s’il est apte à subir son procès.

C’est là le dernier de plusieurs rebondissements survenus depuis le début de ce second procès devant la Cour supérieure au Palais de justice d’Amos. L'individu de 42 ans, rappelons-le, a été déclaré coupable des meurtres au second degré de Diane Duhaime, René Deschatelets et Jean-Guy Labelle, le jeudi 9 mai.

Me Julie Bolduc devait amorcer lundi sa défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, comme le lui permet l’arrêt Swain de la Cour suprême. Son premier témoin devait être son client, Justin Bresaw. Or, quand celui-ci a été appelé à la barre, il a refusé de témoigner, affirmant qu’il n’avait rien à dire.

Cesser d’occuper

Devant ce revirement de situation, Me Bolduc a présenté une requête de cesser d’occuper dans cette affaire. Le ministère public s’est opposé à cette requête. Le juge Parent a alors ajourné le procès jusqu’en après-midi afin d’évaluer cette requête. Au retour à 14h, le magistrat s’est enquis de la position de l’avocate et de son client.

Julie Bolduc avocate

©Dominic Chamberland - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Me Julie Bolduc, avocate de Justin John Bresaw.

Me Bolduc a maintenu sa requête, alors que Bresaw a affirmé qu’il souhaitait toujours être représenté par son avocate. Le juge a alors ajourné de nouveau la séance afin de permettre à l’avocate de consulter une fois de plus son client.

Apte à subir son procès?

C’est au retour de ce nouvel ajournement que Me Julie Bolduc a évoqué la possibilité que son client ne soit pas apte à subir son procès. «Je me pose beaucoup de questions sur l’état de mon client», a-t-elle avancé, avant que le juge n’ajourne à nouveau les audiences afin de laisser le temps à l’avocate de rencontrer son client et discuter avec le ministère public.

Au retour de cette pause, Me Bolduc a demandé que le tribunal ordonne une évaluation psychiatrique afin de déterminer l’aptitude de son client à subir son procès. «Je sais qu’il est en désaccord, je lui ai expliqué la situation, je peux me tromper, mais devant la gravité des accusations, je sens que j’ai l’obligation de soulever cette question. On ne peut la laisser en suspens», a-t-elle indiqué.

Évaluation ordonnée

Le juge Étienne Parent a ajourné la séance de nouveau afin de permettre à Me Bolduc de faire les vérifications nécessaires. Cette dernière a présenté une requête officielle au juge, qui n’avait d’autre choix que de l’accepter.

Les discussions ont ensuite eu lieu sur la durée de l’évaluation, alors que le ministère public, représenté par Me Geneviève Lamontagne et Me Véronic Picard, s’opposait à la période de 30 jours demandée par la défense. Les avocates ont finalement donné leur consentement à une période d’évaluation de 10 jours.

Retour possible le 27 mai

Me Bolduc a accepté de surseoir à sa requête pour cesser d’occuper en attendant les résultats de l’évaluation psychiatrique de son client, qui doit être réalisée au plus tard le 27 mai au centre hospitalier de Malartic ou à l’Institut universitaire de santé mentale de Québec.

Si Bresaw est jugé apte, son procès reprendra à une date à déterminer. S’il est inapte, le tribunal devra attendre qu’il soit de nouveau jugé apte avant de reprendre le procès. Il demeurera alors sous la supervision des services psychiatriques. Le juge a déjà fait savoir qu’il était disponible les 27 et 28 mai, puis à compter du 10 juin, si jamais les procédures devaient reprendre.

C'est la troisième fois que son aptitude à subir son procès est soulevée depuis que la Cour d'appel a ordonné la tenue d'un nouveau procès dans cette affaire. Il avait été déclaré apte en avril 2018, après une évaluation de 5 jours à Malartic. Puis, en novembre, il avait été déclaré inapte après une première évaluation de 30 jours à l'Institut Pinel, puis apte en décembre à la suite d'une seconde évaluation de 30 jours.

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