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21 mai 2019

Un des vols les plus audacieux de la région

Il y a 40 ans, quatre bandits dérobaient plus de 2 M $ d’or à Joutel

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©Photo François Ruph/Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue

La mine Agnico Eagle à Joutel avait été l’objet d’un vol audacieux dans la nuit du 26 au 27 mai 1979. Deux hommes étaient repartis avec de la poudre d’or valant 600 000 $ à l’époque (un peu plus de 2 M $ en 2019).

Le vol d’or à Joutel de 1979 est l’un des faits divers les plus spectaculaires qu’ait connu l’Abitibi-Témiscamingue. L’année 2019 marquera le 40e anniversaire de cet incroyable braquage. 

Vers 3h du matin, dans la nuit du 26 au 27 mai 1979, deux hommes cagoulés se sont présentés à la guérite de la mine Agnico Eagle de Joutel. Ils ont alors menotté le gardien de nuit ainsi que trois employés qui se trouvaient sur les lieux.  

Selon les archives de L’Écho abitibien datant du 30 mai 1979, les deux individus avaient rempli huit sacs à dos de poudre d’or en près d’une heure. Ils étaient ensuite partis avec l’équivalent de 1731 onces de poudre d’or. À l’époque, on estimait le montant du vol à 600 000 $. En utilisant les outils de calcul de l’inflation de la Banque du Canada, ce vol représenterait, en dollars d’aujourd’hui, un montant d’un peu plus de 2 M $. 

Les voleurs avaient pris la fuite à bord d’une voiture qui avait été volée à Amos. «Il s’agit d’une voiture de marque Gemmy, de couleur noire et rouge, et l’intérieur également rouge. La voiture a été volée dimanche au garage Norroy d’Amos», pouvait-on lire dans L’Écho abitibien du 30 mai. 

Les complices s’étaient ensuite dirigés à Val-d’Or, où ils avaient volé un hélicoptère Jet Ranger d’une valeur de 300 000 $ (un peu plus de 1 M $ en dollars d’aujourd’hui) afin de prendre la fuite. 

«Les policiers estiment que l’appareil aurait dû être conduit par un véritable expert en raison de la mauvaise température qui sévissait au moment du vol à main armée», était-il indiqué dans l’article de L’Écho abitibien. 

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©Photo L’Écho abitibien – Archives

La manchette parue dans L’Écho Abitibien du 30 mai 1979.

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©Photo L’Écho abitibien – Archives

Quatre suspects avaient d’abord été arrêtés en lien avec le vol d’or de Joutel. Un cinquième s’était ajouté par la suite.

L’or aux États-Unis? 

Selon ce qui a été rapporté dans les journaux de l’époque, le pilote de l’hélicoptère avait été retracé rapidement puisque l’on apprenait son arrestation dans le journal du 6 juin 1979. Il était indiqué également que deux ou trois autres suspects pourraient faire l’objet d’arrestation sous peu. La Sûreté du Québec croyait, à ce moment, que l’or volé à Joutel avait pu être été amené aux États-Unis. 

Dans l’édition du 13 juin 1979, L’Écho abitibien mentionnait que l’or n’avait jamais traversé la frontière canadienne. Le butin avait plutôt été transporté dans une ancienne fonderie de Delson, sur la rive sud de Montréal, et avait été retrouvé lors de l’arrestation des suspects, alors que ceux-ci tentaient de fondre la poudre d’or en lingots. 

Cinq suspects arrêtés 

Camille Lamirande, Marcel St-Jean, Jules-Philippe Gingras, Denis Tremblay et Armand Langlois avaient tous été arrêtés dans le cadre de ce vol. Des accusations de conspiration dans le but de commettre un vol qualifié et d’avoir fait ledit vol avaient été déposées contre Camille Lamirande et Jules-Philippe Gingras, à Val-d’Or, tandis que Marcel St-Jean avait été accusé des mêmes chefs à La Sarre. 

Denis Tremblay avait été accusé, à Amos, de conspiration et de complicité. La police le soupçonnait d’avoir piloté l’hélicoptère qui avait permis aux suspects de prendre la fuite. Armand Langlois avait également été accusé d’avoir eu en sa possession l’or volé entre La Sarre et Saint-Jérôme ainsi que de recel. 

Des accusations avaient également été portées pour vol de camion à Amos, utilisation d’armes à feu, port de cagoule et séquestration de quatre personnes pendant le hold-up. Par contre, ce ne sont pas tous les suspects qui étaient visés par ces accusations supplémentaires. 

Sentences 

Il a été impossible de retracer chez Bibliothèque et Archives nationales du Québec l’ensemble des sentences pour tous les accusés, étant donné que les procès avaient eu lieu dans trois districts judiciaires différents. 

Camille Lamirande avait plaidé coupable aux accusations de complot et de participation à un vol qualifié. Il avait écopé d’un total de sept ans de pénitencier. Comme il était également en attente d’un autre procès à Val-d’Or, il avait également reçu une sentence pour des accusations de recel de bijoux, possession d’arme offensive non enregistrée et quelques autres. 

Marcel St-Jean avait également plaidé coupable aux accusations qui étaient portées contre lui, soit conspiration et vol qualifié, utilisation d’une arme à feu et de cagoule ainsi que vol par effraction liée au vol de la camionnette à Amos. Il a été condamné à purger un total de cinq ans de pénitencier. 

Pour sa part, Jules-Philippe Gingras avait subi son procès plus tard que les autres puisqu’il avait été transféré à Vancouver en octobre 1979 pour faire face à cinq chefs d’accusation de vol qualifié et un de recel en Colombie-Britannique. 

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©Photo BAnQ

Il a été possible de retracer la fiche de sentence de Marcel St-Jean dans les archives judiciaires conservées à BAnQ de Rouyn-Noranda.

Commentaires

21 mai 2019

Michel Bégin

J'ai travaillé avec Marcel St-Jean à la Mine de Poirier a la fin des années 60

12 décembre 2020

Luc de Carufel

Je l ai très bien connu à La Sarre

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