Politique
Retour23 mai 2019
Lucie Charest - lcharest@medialo.ca
Près de 100 citoyens se mobilisent une 2e fois pour la piscine
La fermeture de la piscine de Ville-Marie en juin inquiète plus d’un usager
©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Pour une deuxième fois en six mois, des citoyens ont investi la salle du Conseil de la MRC de Témiscamingue pour sensibiliser leurs élus à la nécessité de maintenir une piscine dans le centre du territoire.
Si leur première présence au conseil de novembre s’était soldée par une lueur d’espoir, à la réunion du 22 mai, plusieurs semblaient davantage animés par le découragement et l’impatience.
«Vous dites que vous avancez, mais le seul avancement qu’il y a eu depuis six mois, c’est une étude de plus, a déploré Yann Doherty. J’ai déjà travaillé à la piscine et ça fait 15 ans qu’on le sait, ce qui s’en vient.»
Mandats
Avant la période de questions, transformée en plénière pour l’occasion, deux représentants de L’Escabeau, une firme de consultants spécialisée en infrastructures sportives et de loisirs, avaient présenté les deux mandats qu’ils ont reçus.
Le premier: valider si la somme estimée à 1,3 M $, pour mettre à niveau la piscine de Ville-Marie en attendant la construction de la nouvelle, était toujours valide et si les autres municipalités étaient prêtes à s’impliquer financièrement pour ce faire. Le second: déterminer les besoins de la population qui utilise déjà la piscine et ceux des personnes qui ne l’utilisent pas, de même que l’élaboration de ses fonctions, de son emplacement et de son financement.
«Notre rapport et nos recommandations pour cinq différents scénarios seront déposés au début du mois de septembre, a précisé Benjamin Branget. Cela permettra de guider les élus vers une décision légitime, éclairante et structurante pour le milieu.»
Cris du coeur
©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Plusieurs citoyens ont rappelé aux élus ce que représente la disparition de la piscine dans le centre du Témiscamingue, soit la perte de l’équipe de natation, de la relève chez les sauveteurs et de cours de natation. «Combien de cohortes d’élèves de 4e année n’apprendront pas à nager, contrairement au programme actuellement offert par la Commission scolaire?», a fait observer Caroline Beauregard-Descôteaux, enseignante en éducation spécialisée.
«Je me souviens, quand on n’avait pas de piscine à Ville-Marie, lorsqu’on arrivait au cégep à Rouyn, on nageait en petit-chien au travers des autres, a renchéri Gilles Lepage. Depuis qu’on a une piscine, on a formé des champions de natation. Et il y a un coroner qui a recommandé, la semaine dernière, d’apprendre à tous les enfants à nager.»
«Vous avez parlé de loisirs de plein air, tout à l’heure, mais il y a aussi des gens comme moi qui ont des limitations physiques, a rappelé Patsy Ouellette. Ils ne sont pas ici: ils ne peuvent pas monter au 2e étage avec leur chaise roulante. La piscine leur permet de maintenir une activité physique dont ils ont besoin pour rester en santé.»
«Nous les élus, devons générer des équilibres, prendre des décisions qui touchent aussi, les routes, les infrastructures, l’eau potable» - Claire Bolduc
Lorsque le sablier du temps alloué à cette plénière a été pratiquement vidé, des citoyens ont interpellé directement les maires afin qu’ils s’impliquent, s’engagent immédiatement à aider Ville-Marie à maintenir sa piscine en attendant la construction de la prochaine installation.
«Témiscaming offre ses plages horaires disponibles aux autres résidents du territoire, a précisé la préfète, Claire Bolduc. Et nous pouvons affirmer dès maintenant qu’il n’y aura pas de piscine à l’automne. Car si on s’engage à la maintenir, en septembre, elle ne sera pas ouverte au public, mais à des travaux. Et je ne demanderai pas aux maires de se prononcer immédiatement en public sur cet aspect du dossier. Ce sera fait à huis clos et nous vous ferons part de la décision finale.»
Déception
Cette dernière réponse de la préfète a semblé en décevoir certains qui estimaient que les élus sont redevables envers leurs populations respectives. Ils auraient clairement apprécié repartir en ayant l’assurance que leurs maires étaient attentifs à leurs requêtes et prendraient position en leur faveur.
«Nous les élus, devons générer des équilibres, prendre des décisions qui touchent aussi, les routes, les infrastructures, l’eau potable», a conclu Claire Bolduc, avant d’exiger que tout le monde quitte la salle pour tenir un second huis clos.
Commentaires
24 mai 2019
Sylvie Paquet
Je trouve déplorable que la MRC n'ait pas avancé plus dans le dossier et qu'on en soit encore au point de départ qui est la fermeture imminente de la piscine actuelle. À mon avis, le comité des usagers aurait réussi à effectuer un sondage et faire avancer le dossier, aussi bien que n'importe quelle firme de consultants, il est grand temps que la MRC commence à prendre le comité au sérieux et travaille conjointement à l'avancée du dossier. Pour ce qui est de la piscine actuelle, il faut juste engager des réparateurs de piscine publique pour réparer ce qui est urgent en attendant et éviter une rupture de services. C'est pas si compliqué et on a pas besoin d'un autre rapport d'ingénierie coûteux, juste d'une réparation. La réparation doit être faite cet été pour pouvoir offrir les services de piscine en septembre. Le maire de Ville-Marie veut réparer en septembre, c'est totalement insensé d'attendre jusque là et mettre en péril la saison de natation. Où est le gros bon sens??? La piscine actuelle, c'est ni plus ni moins que de la mécanique, ça se répare , on change quelques pièces et on répare temporairement , faut juste être un peu ingénieux, nécessaire d'être ingénieur... SVP coupons un peu sur les dépenses inutiles.