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24 mai 2019

«Ils vont faire face à plus que des épinettes»

Un groupe de citoyen prêt à tenir tête à Gazoduq et son projet de pipeline

Comité citoyen Gazoduq

©Photo L'Éclat / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Quelques membres du comité citoyen étaient présents lors de la conférence de presse du 24 mai: François Gagné, Annick Langlois, co-porte-parole du comité, et Julie Coté, citoyenne de D’Alembert.

Le 24 mai, un groupe de citoyens de Rouyn-Noranda a décidé de se lever devant l’entreprise Gazoduq pour lui faire comprendre que son projet de gazoduc ne sera pas aussi facile à avaler que ce que cette dernière aurait souhaité.

Le 14 mai, Gazoduq a tenté de rencontrer les propriétaires de terrains à D’Alembert, Cléricy et Mont-Brun qui pourraient être impactés par le passage d’un éventuel gazoduc qui passerait de l’Ontario jusqu’au Saguenay. Or, cette rencontre n’a pas été bien reçue par la population. Un comité de citoyens s’est donc mis en place pour s’assurer que les gens soient bien informés de tous les détails entourant le projet. 

«On pense qu’une assemblée publique permettrait à la population de partager de façon transparente l’ensemble des inquiétudes et des arguments environnementaux, a expliqué François Gagné, porte-parole du comité citoyen. Selon nous, la méthode que Gazoduq a choisi de transmettre l’information de façon individuelle ou par petits groupes n’est pas adaptée parce que de cette manière, les citoyens ne sont pas outillés pour comprendre tous les enjeux du dossier.» 

Des mensonges aux citoyens 

«Dans son communiqué du 15 mai, Gazoduq a carrément menti à la population en prétendant qu’un groupe de citoyens avait empêché les propriétaires invités de recevoir l’information prévue», a ajouté M. Gagné. 

Le comité de citoyens déplore que seulement quelques propriétaires privilégiés (terme utilisé par Gazoduq) avaient été invités à la rencontre du 14 mai. Or, ces personnes en ont parlé à leurs voisins, qu’ils considéraient comme étant aussi impactés qu’eux, et les ont invités à venir assister à la rencontre. 

«On nous dit que les participants n’ont pas eu accès à l’information, mais c’est faux, a souligné François Gagné. Tous les participants ont pu assister à la présentation PowerPoint, qui a duré une heure. Et tout le monde a écouté la présentation sans interrompre.» 

Celui-ci explique que par la suite, lors de la période de questions, les gens s’étaient pliés aux exigences de Gazoduq, qui avait demandé à un partenaire d’affaires de gérer cette partie. La réunion a duré plus de 2h30. «Alors, quand ils disent qu’ils n’ont pas eu la chance de transmettre l’information aux propriétaires, c’est faux», a rappelé M. Gagné. 

Le lendemain de la rencontre du 14 mai, Gazoduq avait annulé les rencontres similaires qui étaient prévues à Preissac et à La Motte. La semaine suivante, l’entreprise a également annulé les rencontres prévues au Saguenay. 

Se perdre dans la machine 

Selon le comité citoyen, Gazoduq cacherait volontairement des informations aux gens. «Lors de la rencontre du 14 mai, un propriétaire a demandé ce qui allait arriver s’il ne voulait pas que le pipeline passe sur son terrain, a relaté François Gagné. On lui a répondu qu’il pourrait aller défendre sa cause devant l’Office national de l’énergie. Dans le fond, la stratégie de Gazoduq est claire: le pipeline va passer et si vous n’êtes pas content, il y a une grosse machine à Ottawa et vous pourrez essayer de les convaincre de ne pas passer chez vous.» 

Plus que des épinettes en Abitibi 

«Gazoduq est en train de se rendre compte que l’opposition au projet est beaucoup plus généralisée dans la population, a enchaîné M. Gagné. Quand elle faisait ses rencontres à huis-clos avec des groupes ciblés, tout allait bien, mais sur le terrain, les gens ne sont pas en accord avec ce projet. C’est une des raisons qui expliquent pourquoi l’entreprise a annulé ses consultations. Les gens de Gazoduq vont bien voir que passer leur tuyau en Abitibi, ça ne sera pas une marche dans le parc. Contrairement à ce qu’ils pensaient, ils vont faire face à plus que des épinettes. Il y a des gens qui vont se dresser devant eux pour leur dire qu’on n’en veut pas de leur gazoduc.» 

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