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29 mai 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Les inondations ont un impact sur le coût des assurances de tout le monde

Inondations 2019 Rouyn-Noranda

©Thierry de Noncourt

La multiplication des réclamations exerce une pression à la hausse sur les primes d’assurance.

Les inondations printanières qui se répètent entraînent des conséquences importantes sur les propriétaires riverains situés en zones inondables, sur la valeur de leurs résidences, mais aussi sur les coûts reliés aux assurances de l’ensemble de la population.

«La capacité de payer à ses limites. À un moment donné, il y aura des gens qui ne pourront plus se payer de l’assurance»  - Guy Roberge, Promutuel Boréale

Les assureurs ont constaté une nette hausse des réclamations en lien avec les événements climatiques extrêmes. Des événements qui n’arrivaient qu’aux 20 ans se produisent beaucoup plus souvent aujourd’hui. 

«Avec les changements climatiques qu’on observe depuis les dernières années, il y a de plus en plus de tempêtes de vent, des dégâts d’eau, des inondations. Selon ce qu’on entend de la part des météorologues, ça va aller en augmentant. C’est certain que ça a un effet direct sur les assurés», a indiqué Guy Roberge, directeur au développement des affaires chez Promutuel Boréale. 

De plus en plus d’événements extrêmes 

Depuis 2005, les phénomènes météorologiques et climatologiques extrêmes représenteraient de 85 % à 90 % des catastrophes naturelles à l’origine des demandes d’indemnisations. L’activité humaine est en cause en bien des cas. La multiplication des zones pavées, par exemple, diminue la capacité d’absorption de l’eau par le sol. 

Aux Pays-Bas, des parcs ont été aménagés en zones inondables de manière à permettre à l’eau de s’évacuer lors d’inondations. Il est toutefois difficile de contrôler la nature qui se déchaîne. On a pu le constater récemment à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, où une digue a cédé, inondant une large partie de la ville. 

«Je crois qu’il y a eu des erreurs dans le passé de la part de certaines municipalités, qui ont permis la construction dans des zones à risque», a indiqué M. Roberge. 

Risque partagé et hausse des primes 

Les compagnies d’assurance sont de plus en plus inquiètes devant ces phénomènes. 

Les primes d’assurances sont calculées sur la base du risque partagé. Ainsi, plus il y a de réclamations, plus le coût est élevé pour l’ensemble des assurés. «La capacité de payer a ses limites. À un moment donné, il y aura des gens qui ne pourront plus se payer de l’assurance », a fait valoir Guy Roberge. 

L’augmentation des primes se fait de plus en plus sentir auprès des assurés. «La moitié des primes qui sont payées sont des primes de dégâts d’eau [de différentes natures]», a illustré M. Roberge. 

Pressions citoyennes et décisions malheureuses 

Les pressions de certains citoyens ou de promoteurs pour construire au bord de l’eau en plus des besoins pour les villes de hausser leurs revenus de taxations peuvent mener à certaines décisions malheureuses. La multiplication des réclamations d’assurance entraîne des conséquences directes pour l’ensemble des assurés, qui voient leurs primes grimper. 

Ce ne sont pas tous les assureurs qui protègent les clients contre les risques d’inondations. «Si c’est dans une zone inondable, l’assureur ne sera pas enclin à offrir la protection, parce qu’il est sûr que ça va arriver», a expliqué Guy Roberge. 

Lorsque les assureurs ne protègent pas, c’est souvent la Sécurité civile qui dédommagera les propriétaires touchés par un sinistre. «Par contre, la Sécurité civile ne règle pas à valeur à neuf», a spécifié M. Roberge. À ce moment, c’est l’ensemble des contribuables qui doivent assumer la facture. 

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