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12 juin 2019

Faction: les paramédics reviennent à la charge

Paramédics CSN Amos

©Martin Guindon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Félix-Antoine Lafleur et Jean Gagnon ont rencontré les médias à la caserne d’Amos.

SANTÉ. Les paramédics de la région reviennent à la charge pour réclamer la transformation des horaires de faction en horaires à l’heure pour les services ambulanciers d’Amos, Malartic et Ville-Marie.

Cette demande récurrente a refait surface le 12 juin, lors d’un point de presse organisé par le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec-CSN avec près d’une dizaine de paramédics à la caserne d’Amos.

«Nous sommes conscients que ça ne peut pas se faire du jour au lendemain, mais lors de la dernière convention collective (2017), nous avions négocié une lettre avec le sous-ministre qui disait que ç’allait être changé si certains critères qui ont alors été établis sont atteints. Ils le sont pour Amos, Malartic et Ville-Marie. Ce qu’on demande, c’est que le gouvernement respecte ses promesses et fasse les investissements nécessaires pour mettre à jour la couverture ambulancière dans la région, ce qui passe notamment par la transformation des véhicules d’Amos (3), Malartic (1) et Ville-Marie en horaires à l’heure», a déclaré Félix-Antoine Lafleur, président du Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN.

«On ne voit pas comment on pourrait débuter la prochaine négociation (mars 2020) si le gouvernement ne respecte pas ses engagements», a renchéri Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la CSN

Délais inacceptables

Félix-Antoine Lafleur a rappelé l’importance de cette conversion pour les délais d’intervention. «Pour un patient qui subit un AVC à Amos, l’ambulance va prendre 6 à 15 minutes de plus à arriver que s’il était à Rouyn-Noranda ou à Val-d’Or. Ces délais sont causés en grande partie parce que le paramédic doit partir de chez lui et se rendre à la caserne pour récupérer l’ambulance. Or, le paramédic sur l’horaire à l’heure répond aux appels directement dans l’ambulance. Ces délais sont évitables et sont inacceptables en 2019», a-t-il martelé.

C’est sans compter que si un paramédic n’a pu se reposer dans un bloc de 16 heures ou s’il ne se repose pas pendant 8 heures dans un bloc de 24 heures, il doit obligatoirement s’arrêter pendant 8 heures, ce qui entraîne une découverture s’il ne peut être remplacé. L’horaire de 12 heures évite ces situations et permet aux paramédics de se reposer.

La charge augmente

Félix-Antoine Lafleur a aussi insisté sur le fait que le nombre d’appels a augmenté considérablement en 10 ans dans ces trois secteurs. Entre les années 2006-2007 et 2016-2017, il a bondi de 40 % à Amos (de 1382 à 1937), 21 % à Malartic (475 à 578) et 31 % à Ville-Marie (702 à 918).

«Ce n’est pas en gardant la même couverture qu’il y a 10 ans qu’on va pouvoir donner les mêmes soins. La profession évolue. On demande simplement qu’on nous donne les outils pour qu’on puisse donner un service adéquat, de qualité, parce que ce sont les paramédics sur le terrain qui en subissent les contrecoups, les conséquences», a-t-il fait valoir, ajoutant que c’était aussi un enjeu pour attirer et retenir de nouveaux paramédics dans le contexte actuel de pénurie de la main-d’œuvre.

Doubler les effectifs

Remplacer un horaire de faction par un horaire à l’heure n’entraîne pas l’ajout de véhicules ambulanciers, mais il faudra doubler les effectifs. «Il faut le voir comme un investissement à long terme. On réduit le temps supplémentaire, l’ampleur des séquelles pour certains patients, etc. Il faut en tenir compte dans le calcul», a indiqué Jean Gagnon.

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