Il s’agit de l’idée d’une maman de l’école, mais l’enseignante en 3e et 4e année Mélanie Bolduc a pris en charge le projet. «C’est une sorte de chasse aux roches, explique-t-elle. Les gens sont invités à prendre une photo d’eux avec la roche ou juste la roche toute seule et de publier l’image sur la page Facebook Roche-Colori: la chasse aux roches. Ils peuvent spécifier l’emplacement. Après, on leur dit qu’ils peuvent la garder si elle leur a fait du bien, s’il en ont besoin. Sinon, on les invite à la faire voyager et à la déposer ailleurs.» 

Enthousiasme 

Les 51 élèves de l’école alternative de Rouyn-Noranda ont chacun peint une image qui leur est propre. Derrière la roche, on retrouve les informations relatives à la page Facebook. 

«Quelqu’un qui ne connaît pas ça, s’il se donne la peine d’aller voir l’adresse, il va savoir finalement quoi faire avec, soutient Mme Bolduc. Peut-être que juste la voir et la remettre où elle était ça va lui donner le sourire. Dans ce cas, c’est mission accomplie», soutient Mme Bolduc. 

Malika a peint une un dessin d’une aurore boréale sur sa roche. «Moi, j’aimerais que ce soit une personne qui voyage pour qu’elle l’apporte dans une autre ville, que ma roche bouge et qu’elle aille dans un autre pays du monde», raconte celle qui va cacher sa roche non loin de sa maison afin de savoir quelqu’un va la prendre. 

Hailey-Ana souhaite quant à elle faire sourire une personne âgée avec son œuvre d’art. «J’aimerais que ce soit un petit âgé ou un vieux qui la trouve», indique-t-elle. 

Bien plus que peindre des roches 

Inspirée d’une initiative entreprise en Estrie, l’activité a un but ludique, mais aussi pédagogique. «Pour mes élèves qui ont bâti la page, il y a un sens éducatif à l’activité: on écrit la description, à quoi on s’attend», fait observer Mélanie Bolduc. 

Les enfants ont aussi effectué des recherches documentaires sur Internet. «Ç’a été vraiment très intéressant de classer les informations sur c’est quoi la chasse, comment on s’y prend et pourquoi on fait ça, décrit l’enseignante. Je pense au témoignage d’une femme qui était peu active et qui, quand elle a découvert la chasse aux roches, s’est mise à marcher tous les jours dans l’espoir de trouver une autre roche. Ça lui avait donné le goût de sortir.» 

Mme Bolduc se dit pleine d’espoir que le projet laisse aussi ses traces dans sa communauté. «L’idée aussi derrière ça, c’est de donner le goût aux autres écoles de la région d’emboîter le pas», ajoute-t-elle. 

Les élèves devaient déposer les roches dans le centre-ville de Rouyn-Noranda le mercredi 19 juin. Une roche bien spéciale devait aussi être déposée devant l’hôtel de ville.