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15 juillet 2019

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Un Tour de l'Abitibi qui pourrait réserver des surprises

Michael Garrison

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L'Américain Michael Garrison, sacré meilleur jeune l'an dernier, amorcera le Tour comme favori.

Le passage dans le parc Aiguebelle et le retour au Témiscamingue à l’occasion de la présentation du Tour de l’Abitibi à Rouyn-Noranda pourrait donner quelques maux de têtes aux équipes participantes. Le directeur technique du Tour, Bruno Gauthier, dresse le portrait de cette 51e édition. 

La première étape, entre Rouyn-Noranda et Val-d’Or, sera un peu la mise en bouche du Tour. «La première étape, le vent est un facteur. Quand tu as le vent dans le dos et que tu roules déjà à 49 km/h, ça devient assez difficile. Il faut être habitué à faire tourner les jambes très rapidement», a indiqué Bruno Gauthier, directeur technique de l’épreuve. 

Antonin Corvaisier

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le Français Antonin Corvaisier a bien fait l'an dernier sur le Tour de l'Abitibi. Il aspire aux grands honneurs.

«La nervosité est toujours très présente. Souvent, il y a des chutes, certains se demandent ce qu’ils font là. C’est cette partie qui est intéressante», a-t-il ajouté. 

Par la suite, les cyclistes s’attaqueront au parc Aiguebelle alors qu’ils partiront d’Amos en direction de Rouyn-Noranda. «Dans le parc Aiguebelle, la surface est du macadam, qui est une surface assez rugueuse. Ce qui est intéressant aussi, c’est que c’est une toute petite route. Ce n’est pas large. C’est tout en tournant et en bosses. Si quelqu’un s’échappe, en quinze secondes, le peloton ne le voit plus. Quand tu ne le vois plus, c’est stressant si tu ne veux pas le laisser s’échapper. Et si tu l’oublies, il peut prendre 3 minutes d’avance et tu ne t’en rends pas compte», a signalé Bruno Gauthier. 

Cette étape compte aussi quelques montées. «C’est un défi intéressant. Il y a quelques entraîneurs qui vont être stressés avant cette étape. Ce n’est pas casse-pattes. C’est surtout usant parce que ce sont de petites bosses les unes après les autres», a fait valoir le directeur technique. 

Journée charnière 

Le contre-la-montre autour du lac Osisko, lors de la troisième journée, décidera de beaucoup de choses. «Tu peux gagner le Tour au contre-la-montre, mais tu peux surtout le perdre si tu fais une mauvaise performance parce que tu ne vas pas chercher deux minutes par la suite. C’est difficile de se reprendre», a soutenu Bruno Gauthier.

Les cyclistes se déplacent à Malartic pour une boucle par le chemin du lac Malartic. Cette étape, courte et, souvent, très rapide, peut forcer des cyclistes à l’abandon en raison des délais. «La coupure vient aussi très rapidement. Tu ne peux pas te permettre de prendre cette étape à la légère. Sinon, tu ne repars pas le lendemain», a-t-il expliqué. 

Le vent et les bosses du Témiscamingue 

L’étape cinq sera charnière dans le Tour. Il s’agit d’une des dernières étapes où il y a véritablement un coup à jouer, notamment en raison du parcours vallonnée et du vent. «Il y a de bonnes bosses au Témiscamingue. Mais c’est surtout le vent dans les champs. Les équipes qui savent comment faire de la bordure peuvent créer des cassures dans le peloton», a indiqué le directeur technique.  

«C’est arrivé la dernière fois. On a vu plusieurs groupes rentrés les uns après les autres toutes les minutes. On ne voit pas ça normalement au Tour de l’Abitibi», a-t-il ajouté. 

Des étapes surprises 

Les deux étapes pour terminer le tour, soit la boucle entre Rouyn-Noranda – Mont-Brun – Rouyn-Noranda et le parcours entre La Sarre et Rouyn-Noranda, ne seront pas celles avec le plus d’enjeu. «Si c’est super serré au niveau du maillot brun, il peut y avoir des attaques et des pièges. Ça va dépendre de la situation avant la course. Ça peut jouer du coude», a précisé Bruno Gauthier. 

Rappelons qu’en 2016, Brandon McNulty avait récupéré le maillot brun lors de la dernière étape avec une longue échappée que le peloton n’était pas parvenu à reprendre. «Il faut vraiment avoir une capacité cardio-vasculaire impressionnante pour prendre autant de temps à un peloton qui veut ta peau», a confié Bruno Gauthier. 

17 équipes au Tour de l’Abitibi 

17 équipes seront sur la ligne de départ du Tour de l’Abitibi. De ce nombre, quatre sont des équipes nationales, soit la France, le Canada, les États-Unis et le Danemark. 

Le Maroc a pour sa part annulé sa participation alors que le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Thaïlande ont décidé de passer leur tour cette année. 

«Pour ses équipes, c’est très loin. Il y a une question budgétaire. Ce sont des coûts élevés et il y a aussi des courses en Europe. Ils font des choix», a soutenu la présidente de l’évènement, Suzanne Fortin. 

Tristan Jussaume

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Tristan Jussaume (photo) est un des Québécois qui pourrait bien faire. Il faudra aussi surveiller. Le Canadien Jacob Rubuliak est pour sa part un des prétendants au titre de meilleur recrue (maillot bleu).

Des cyclistes à surveiller 

Le Tour de l’Abitibi se déroulera du 15 au 21 juillet. Quelques cyclistes amorcent l’épreuve avec le titre de favori accolé à leur nom. 

C’est le cas de l’Américain Michael Garrison. Maillot bleu du meilleur jeune l’an dernier, le porte-couleur américain débarquera en Abitibi-Témiscamingue avec la volonté d’ajouter le maillot brun à sa collection. 

Michael Garrison a terminé au 3e rang des championnats des États-Unis au contre-la-montre. Son compatriote avec l’équipe des États-Unis, Matthew Riccitello l’a cependant devancé lors de cette épreuve. 

Deux autres Américains pourraient peut-être ajouter leur grain de sel à cette lutte. Caleb Barville, coureur pour Team California, a terminé 4e à cette même épreuve alors que Zach Berend (The Endurance Collective Devo p/b Cat 5 wrench) a pris le 13e rang.

La France ne sera pas en reste. Neuvième au Tour l’an dernier, Antonin Corvaisier y participera une nouvelle fois. À sa deuxième expérience, il a les atouts pour s’attaquer au maillot brun.  

De bons sprinteurs 

Maillot orange l’an dernier, Riley Pickrell revient cette année défendre son titre. Pour le moment, il est enregistré avec Team British Columbia. La compétition sera une nouvelle fois relevé. 

Les Français sont reconnus pour posséder de bons sprinteurs et l’Américain Gianni Lamperti arrivera au Tour avec le titre de champion américain de vélo sur route. Pickrell devra assurément l’avoir dans son rétroviseur. 

Riley Pickrell

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Riley Pickrell, meilleur sprinteur l'an dernier, convoite à nouveau le maillot orange.

Quelques Canadiens 

Un cycliste canadien à surveiller sera assurément Jacob Rubuliak. Champion canadien au contre-la-monde, 4e au championnat canadien de vélo sur route, Rubuliak, qui est à sa première année chez les juniors, devrait évoluer aux côtés de Pickrell avec Team BC.  

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