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23 juillet 2019

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Son évasion de 18 heures lui vaut deux ans de pénitencier

Dominic Houle

©gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Un avis de recherche avait été lancé par la police contre Dominic Houle à la suite de son évasion du Centre de détention d’Amos, en juillet 2018.

Son évasion de prison a duré moins de 24 heures; elle va lui valoir 24 mois de détention.

Dominic Houle, 39 ans, a été condamné à purger une peine de deux ans dans un pénitencier fédéral pour son évasion de prison à Amos en juillet 2018. Aussitôt évadé, un avis de recherche avait été lancé contre lui et le fugitif, grâce à des informations du public, avait été retrouvé par la police quelque 18 heures après son évasion, caché dans le garde-robe d’une résidence de St-Dominique-du-Rosaire, une vingtaine de kilomètres au nord d’Amos.

Houle, un individu originaire de Lorrainville au Témiscamingue, a écopé de cette sentence en acceptant de plaider coupable à des accusations d’évasion de prison et de liberté illégale dans le cadre d’une entente négociée entre son avocat, Me Neil Demmerle-Shantz, et la procureure de la Couronne, Me Audrey-Anne Veillette-Dion.

Prononcée le 19 juillet au palais de justice d’Amos, la sentence est assortie d’une probation surveillée de deux ans, durant laquelle Houle ne devra pas troubler l’ordre public et suivre des programmes de réinsertion au travail et de résolution de problèmes.

«Cette peine est justifiée en fonction du mauvais choix que vous avez fait, lui a mentionné le juge Marc Ouimette, de la Cour du Québec, en entérinant la suggestion commune de la défense et de la poursuite. «En allant dans un pénitencier fédéral, vous passez dans une autre ligue. Si on vous revoit en cour, vous serez susceptible de retourner en prison», a ajouté le magistrat.

Pour manger un steak

Au moment de son évasion, il restait à Dominic Houle environ 11 mois de prison à purger pour une affaire de fraude. Il était retourné en détention après avoir vu sa peine avec sursis révoquée en raison d’un bris de condition.

Selon les faits présentés au tribunal, Houle, alors détenu dans l’unité des roulottes (un secteur à sécurité minimum), a pu prendre la fuite simplement en poussant les barreaux, sans l’aide d’outils, et en escaladant les clôtures, pour ensuite se rendre chez un ami et plus tard rejoindre sa conjointe afin de manger un steak avec elle.

«On n’a pas affaire à quelqu’un qui voulait commettre d’autres crimes, mais bien à un homme souffrant de dépendance affective qui voulait voir sa blonde, a signalé Me Demmerle-Shantz. Il veut se reprendre en main et travailler sur la gestion de ses émotions; un milieu carcéral fédéral répondra donc à ses besoins. Avec une peine de deux ans, on frappe directement sur le clou pour la dénonciation et la dissuasion», a soutenu l’avocat de l’accusé.

«J’ai ‘’scrappé’’ ma vie»

Pour sa part, la procureure de la Couronne a reconnu qu’une peine de deux ans se trouvait dans la basse fourchette des sentences pour ce type de crime, «mais qu’on était loin des évasions en hélicoptère.» «Monsieur (Houle) s’est souvent retrouvé devant les tribunaux. Il est rendu à la croisée des chemins», a signifié Me Veillette-Dion.

Dominic Houle, qui entre et sort de prison depuis 18 ans, a tenu à s’exprimer devant le tribunal. «Le jour de l’évasion, j’ai ‘’scrappé’’ ma vie, a-t-il lâché. Sans ça, je serais sorti (de prison) le 24 juin dernier. Je me suis rendu malade pour une conjointe qui n’est même plus dans ma vie maintenant et je ne veux plus faire ça. Je ne veux plus faire de niaiseries non plus et je vais aller chercher de l’aide pour ma dépendance affective», a raconté Houle.

«Son histoire est vraiment triste», a laissé tomber Me Demmerle-Shantz en sortant de la salle d’audience.

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