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31 juillet 2019

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Claude Brochu plaide coupable pour agression sexuelle

Il est condamné à dédommager sa victime

Justice

©Photo - Archives

Claude Brochu, 54 ans, a plaidé coupable à une accusation d’agression sexuelle.

Claude Brochu, 54 ans, a plaidé coupable, le 31 juillet, à une accusation d’agression sexuelle. L’homme a été condamné à dédommager sa victime, alors qu’il devra lui verser 7000 $. Il évite aussi la prison en raison d’une sentence suspendue de deux ans.

Durant cette sentence suspendue, l’accusé devra se conformer à une probation de deux ans. En cas de manquement, la sentence pourrait ainsi lui être imposée.

Les faits remontent au 16 juillet 2016. La victime, alors âgée de 26 ans, se rend chez l’accusé avec son fils. Comme elle prend la décision de dormir à cet endroit après avoir consommé de l’alcool autour d’un feu avec Brochu et sa conjointe, elle demande à l’accusé d’installer un matelas dans la chambre où dort son fils.

Ce dernier préfère l’installer dans le salon, au sous-sol, pour éviter de réveiller l’enfant. Alors que la victime est en train de dormir, Brochu vient se coucher auprès d’elle. Elle sent alors l’accusé en érection. Quand ce dernier se met à lui caresser les parties génitales, elle se retourne, découvre qu’il s’agit de l’accusé, se met à crier, prend son enfant et quitte les lieux sur le champ.

Séquelles psychologiques et physiques

La victime a tenu à témoigner avant que le juge Marc E. Grimard ne rende sa sentence. Comme elle avait de la difficulté à livrer ses états d’âme en raison de ses émotions, le juge Grimard a su mettre en confiance la victime en réexpliquant ce qui se trouvait dans la déclaration qu’il avait lu, ce qui lui a permis de s’ouvrir plus facilement.

«J’ai vécu une dépression majeure. J’ai dû prendre des pilules pour gérer mon anxiété et mes cauchemars. J’ai aussi consommé de l’alcool parce que je voulais aller me coucher sans rien ressentir», a-t-elle déclaré.

«Je suis incapable de faire confiance aux gens, a-t-elle enchaîné. J’ai de la difficulté à aller au magasin. J’essaie d’y aller quand il y a le moins de personnes possible. Mon estime de soi a baissé. J’ai eu des idées suicidaires. Je suis en arrêt de travail et j’ai eu encore des rencontres avec des travailleuses sociales, des psychologues et des psychiatres.»

Pour la victime, il était important de dénoncer.

«Tout ce que je voulais, c’est qu’il admette ce qu’il avait fait. J’espère aussi que mon geste pourra aider d’autres personnes à dénoncer. Quand tu sais qu’il y en a d’autres, c’est plus facile. Je veux aussi que ma fille comprenne qu’elle doit se respecter et se faire respecter» - la victime

Suggestion commune

Pour la procureure de la Couronne, Me Mélanie Gagné, le fait que Claude Brochu ait plaidé coupable était un facteur atténuant dans la demande de la suggestion commune d’une sentence suspendue de deux ans assortie d’une probation de deux ans et de l’obligation de l’accusé de dédommager la victime pour un montant de 7000 $.

Brochu sera aussi inscrit au Registre national des délinquants sexuels pour 10 ans et devra fournir un échantillon de son ADN. Il lui sera interdit d’entrer en contact avec la victime ou ses enfants à moins que ceux-ci ne donnent un consentement écrit qui est révocable à la Sûreté du Québec.

«Monsieur n’a aucun antécédent judiciaire. Il a commis un geste grave. C’est un soir de brosse qui a coûté très cher au niveau de la famille», a fait valoir l’avocat de la défense, Me Marc Lemay, pour soutenir la suggestion commune.

Le juge Marc E. Grimard a accepté celle-ci. «J’espère que vous avez bien écouté ce que la victime a mentionné. Vos gestes ont brisé une partie de sa vie et la relation de confiance qu’elle avait envers vous», a-t-il lancé avant de rendre son verdict.

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