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19 août 2019

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

NCAA-LHJMQ: quand vient le temps de choisir

Tyler Hinam et Brad Yetman sont tous deux passés par là

Huskies Rouyn-Noranda Coupe du President Coupe Memorial

©Jean-François Vachon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Tyler Hinam a pu soulever la Coupe du Président l'an dernier.

À son premier camp avec les Huskies, Tyler Hinam s’est vu présenter un choix: percer l’alignement des Huskies ou rentrer chez lui et espérer obtenir une bourse pour la NCAA.

Le hockeyeur de 20 ans s’en rappelle. «Gilles Bouchard m’a amené dans son bureau et il m’a dit qu’il voulait me garder. Je n’étais pas venu au camp avec des attentes, mais surtout pour l’expérience et voir ce que c’était», a-t-il raconté.

«Ça m’a ouvert les yeux et j’ai pris le temps d’en discuter avec ma famille. On a pensé que je serais entre de bonnes mains ici et les Huskies venaient de gagner la Coupe. Il y avait beaucoup de joueurs qui revenaient et on savait qu’on allait avoir une bonne saison» - Tyler Hinam

Le fait de pouvoir compter sur la présence d’Evan Mackinnon et Chris McQuaid a aussi pesé dans la balance. «J’avais quelques amis ici que je connaissais. Je pense que c’était l’endroit pour moi, et les choses ont vraiment bien marché. Pour moi, la LHJMQ était la meilleure option et je suis très content de ma décision», a-t-il mentionné.

La meilleure option

Le scénario fut similaire pour le nouvel adjoint de la meute, Brad Yetman, alors qu’il était joueur. Avec de bonnes notes dans son bagage, il avait été sélectionné par les Cataractes de Shawinigan lors du repêchage.

«Je me suis présenté au camp en ne sachant pas ce que j’allais faire. Les études étaient une bonne option pour moi parce que j’avais des 80 % dans toutes mes classes. Après 48 heures, on m’a offert un contrat pour que je reste comme joueur de 16 ans», a-t-il relaté.

Le hockeyeur, son agent et sa famille ont alors soupesé les options. «Je pouvais jouer junior majeur maintenant ou je pouvais retourner midget, puis aller dans le junior A et ensuite espérer décrocher une bourse dans une bonne école. Pour moi, j’avais une opportunité à ce moment-là de jouer au plus au haut niveau avec des entraîneurs qui pouvaient m’aider à me développer», a-t-il expliqué.

«Mon but a toujours été de jouer professionnel. Les études ont toujours été importantes, mais ce fut toujours le plan B, malgré les blessures. Grâce à mon séjour dans la LHJMQ, j’ai pu payer mes études au baccalauréat», a-t-il ajouté, lui qui est détenteur d’une maîtrise en psychologie.

L’attrait de la NCAA

La NCAA est attirante pour les hockeyeurs pour différentes raisons. «C’est surtout le fait que tu peux aller à l’école tout en jouant à un très haut niveau de hockey en même temps. C’est aussi un peu plus vieux que dans la LHJMQ», a exposé Tyler Hinam

Brad Yetman

©Jean-François Vachon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Brad Yetman occupe les fonctions d'adjoint avec les Huskies.

La LHJMQ souffre aussi d’une méconnaissance de l’encadrement scolaire fourni.

«C’est une grosse décision de devoir choisir, mais je crois qu’il y a la fausse idée que l’éducation n’est pas si importante que ça dans la LHJMQ. Les gens ne se rendent pas compte qu’on va à l’école et que c’est pris au sérieux. On obtient nos diplômes. Après ton séjour dans la ligue, tu peux aller chez les professionnels ou tu peux aller jouer pour une université canadienne en profitant du programme de bourse de la ligue» - Tyler Hinam

«Ainsi, la NCAA n’est pas le seul endroit où tu peux obtenir une éducation gratuite. Avec la LHJMQ, tu peux obtenir des bourses pour poursuivre tes études universitaires. Je ne crois pas que l’éducation soit moins bonne dans la LHJMQ. Elle l’est autant que dans la NCAA», a-t-il poursuivi.

Des idées préconçues

Brad Yetman va dans le même sens que le joueur de 20 ans sur le concept de fausses conceptions. «Des gens pensent que la LHJMQ ne se concentre que sur le hockey, qu’on ne met pas la priorité sur l’école. Il y a une très bonne attention sur ce plan. Il y a des conseillers pédagogiques qui vont faire n’importe quoi pour aider les joueurs à réussir», a-t-il fait valoir.

Tyler Hinam

©Jean-François Vachon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Étant originaire d'Halifax, Tyler Hinam a pu côtoyer le hockey universitaire canadien.

Les Huskies n’ont d’ailleurs pas été qu’excellents sur la glace au cours des dernières années, selon Tyler Hinam. «Depuis que je suis ici, tous les joueurs ont terminé leurs cours avec de bonnes notes. Lucie Landry, Mario Pouliot et Gilles Bouchard nous ont toujours donné le temps ou des tuteurs si on en avait besoin», a signalé Yetman.

«Je ne peux pas parler pour les autres équipes parce que les Huskies sont la seule organisation pour laquelle j’ai joué. Notre culture scolaire est excellente. On va à l’école tous les jours. Tout le monde a connu du succès ici dans ses études», a-t-il souligné.

Et les échecs scolaires ne peuvent pas toujours être expliqués par le manque d’encadrement, selon Brad Yetman. «Les joueurs sont aussi responsables de leur réussite. L’encadrement et l’aide sont disponibles.»

La culture universitaire

Originaire de Halifax, Tyler Hinam a aussi été à même de constater le calibre du hockey universitaire canadien. «En grandissant à Halifax, où il y a deux universités, Saint Mary’s et Dalhousie, j’étais exposé au niveau de jeu du hockey universitaire canadien. C’est vraiment du bon hockey. C’est rempli d’anciens de la LHJMQ, de la OHL et de la WHL», a-t-il évoqué.

Pour lui, il ne faut pas seulement comparer la NCAA et la LHJMQ. «Il faut aussi tenir compte du hockey universitaire canadien», a-t-il soutenu.

Opinion partagée par Brad Yetman, qui considère les universités canadiennes comme une partie intégrante du système de hockey canadien. «Je comprends que certains préfèrent garder leurs options ouvertes, mais ils ont autant de chances en jouant dans la LHJMQ d’accéder à des études universitaires gratuites. Il y a de très bonnes universités au Canada. Il y a de bonnes écoles avec de bons programmes de hockey», a-t-il fait observer.

Plus qu’un plan B

Lorsque Brad Yetman a choisi la LHJMQ, c’était d’abord et avant tout pour pouvoir se développer comme hockeyeur tout en poursuivant ses études. «Une chose que les joueurs ne considèrent pas, c’est que leur progression peut ralentir entre le temps où ils tournent le dos à la LHJMQ et le moment où ils peuvent accéder à la NCAA. Et si ça arrive et qu’ils n’ont aucune entente écrite, l’entraîneur peut se tourner vers d’autres joueurs et le joueur se ramasse à devoir se trouver de nouvelles options», a-t-il évoqué.

«Je suis déçu de voir que, des fois, des familles considèrent la LHJMQ comme un plan B. C’est une ligue de développement qui permet de combiner études et hockey en plus de favoriser le développement des joueurs en tant que personnes» - Brad Yetman

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