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24 août 2019

Bus, auto, vélo… Lequel choisir?

Le transport urbain à Rouyn-Noranda sous la loupe

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©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

os trois journalistes ont testé différents modes de transport urbain à Rouyn-Noranda, soit le vélo, l’autobus de ville et l’automobile.

(Anne Blondin/ Camille Lalancette/ Thierry de Noncourt) Plusieurs options s’offrent à la population lorsqu’il s’agit de se déplacer à Rouyn-Noranda. Cependant, laquelle est la plus rapide, la plus pratique ou la plus sécuritaire? Notre équipe a testé trois moyens de transport. 

Pour leur expérience, nos trois journalistes devaient partir en même temps d’un même point pour arriver à la même destination. Deux trajets ont été soumis à l’examen. 

Pour le parcours en milieu urbain, relativement court, le départ s’effectuait à l’intersection de l’avenue Mercier et de la rue Montréal Ouest pour se terminer au Walmart avant de reprendre en sens inverse. Le deuxième trajet, plus long, simulait le parcours matinal d’un étudiant à partir du chemin Saint-Luc à Lac-Dufault jusqu’au campus du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. 

Trajet urbain à vélo 

(Camille Lalancette) – Le trajet jusqu’au Walmart est assez simple et se fait rapidement. Les quelques rues dans le secteur résidentiel sont les plus sécuritaires, étant donné que la circulation est beaucoup moins dense que sur l’avenue Québec. La voie réservée aux cyclistes sur cette dernière assure une certaine protection, mais j’ai tout de même utilisé les passages pour piétons afin de traverser de façon sécuritaire. 

Sur le boulevard Rideau, la voie cyclable s’étrécit de l’autre côté du quartier-général de la Sûreté du Québec. Même si c’est illégal de circuler sur le trottoir, j’ai jugé qu’il était quand même plus sécuritaire de le faire en raison de la proximité des voitures. 

Pour le retour, j’aurais sans doute éprouvé de la difficulté à me déplacer si j’avais effectué une épicerie ou des courses qui auraient nécessité plusieurs sacs, mais ça se fait très bien avec un sac à dos. En raison de la circulation, j’ai cependant eu de la misère à traverser l’avenue Québec quand je suis arrivée à la hauteur de la rue Pinder Ouest. 

Trajet urbain en autobus 

(Anne Blondin) – L’autobus est arrivé à l’heure indiquée sur la pancarte de l’arrêt. Le système de carte à puces est simple à utiliser. Un petit inconvénient: ce n’est que le chauffeur qui voit l’indication que la carte a bel et bien fonctionné. J’ai dû lui demander pour être bien certaine. 

Pour le trajet, j’ai dû me rendre jusqu’au Terminus Maheux, où j’ai effectué un transfert puisque le trajet passe par deux circuits différents. J’ai constaté que les passagers ne recevaient pas de billet de transfert en sortant de l’autobus. Les chauffeurs misent donc sur la bonne foi des usagers. 

Le trajet pour me rendre jusqu’au Walmart a duré 28 minutes. En raison du tracé du circuit, le retour a été beaucoup plus rapide, ne nécessitant que 7 minutes. En tout temps, une moyenne de sept personnes prenaient place en même temps que moi dans l’autobus. 

Trajet urbain en automobile 

(Thierry de Noncourt) – Lors du trajet de la rue Montréal vers le Walmart, j’ai pris le temps de regarder partir l’autobus et le vélo avant de m’engager dans ma voie. J’ai pris bien soin de toujours respecter la signalisation, mais j’ai été ralenti par le trafic sur l’avenue Québec. Le vélo de ma collègue se frayait un chemin avec beaucoup plus d’aisance. J’ai rencontré plusieurs feux rouges, ce qui m’a ralenti. 

Au retour, le temps de parcours a été beaucoup moins long, surtout parce que je n’ai rencontré que des feux verts et que j’ai bénéficié de la bretelle qui mène sur l’avenue Québec à partir du boulevard Rideau. Il n’y a donc pas eu d’attente: je circulais de manière fluide et continue. 

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©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Patrick Rodrigue

L’automobile est sortie gagnante en termes de rapidité, mais le vélo ne demande pas beaucoup plus de temps. Quant à l’autobus, quelques simples améliorations pourraient le rendre plus attrayant.

Trajet Saint-Luc/Cégep à vélo 

(Camille Lalancette) – La voie réservée aux cyclistes sur toute la durée du trajet permet de se sentir en sécurité. Les travaux près du nouveau carrefour giratoire sur la rue Saguenay ont compliqué un peu les manœuvres à cet endroit, mais ce n’est que temporaire. 

Pour éviter de circuler dans le centre-ville à partir du Vieux-Noranda, j’ai emprunté la piste cyclable du lac Osisko jusqu’au boulevard de l’Université, puis je me suis rendue au Cégep. Ce trajet me semblait plus rapide et aussi plus sécuritaire étant donné qu’il s’agit d’un tronçon réservé aux vélos et qu’il comprend une zone scolaire qui contraint les voitures à réduire leur vitesse. 

Je crois que ce trajet peut être utilisé tous les jours, mais il faut que la personne soit motivée! De plus, en cas de pluie ou de canicule, il faut prévoir des vêtements adaptés aux conditions météorologiques, ce qui demande plus de préparation. 

Trajet Saint-Luc/Cégep en autobus 

(Anne Blondin) – Encore une fois, l’autobus est arrivé à l’heure indiquée sur le panneau de l’arrêt. Cette fois, par contre, je n’ai pu utiliser ma carte à puce puisque le véhicule dans lequel j’ai embarqué n’était pas muni de la technologie. Le conducteur m’a accepté dans l’autobus puisque j’ai présenté ma carte, mais il n’était pas en mesure de savoir s’il restait de l’argent pour un transport. 

Lorsque je suis montée à bord de l’autobus qui faisait le trajet de Lac-Dufault au centre-ville, il n’y avait que cinq passagers. Lors de mon transfert au Terminus Maheux, l’autre véhicule en comptait plus du double. 

L’avantage de prendre l’autobus, c’est qu’il est possible, pour un étudiant, de se détendre ou de relire ses notes tout en se déplaçant sécuritairement. Seul bémol, on ne peut embarquer son vélo si l’on souhaite l’utiliser à son point d’arrivée. Le véhicule ne comporte pas non plus de support extérieur pour les vélos. 

Trajet Saint-Luc/Cégep en automobile 

(Thierry de Noncourt) – La circulation était fluide. Je n’ai pas été réellement ralenti, malgré le chantier du carrefour giratoire, qui était presque terminé. J’ai pris la direction du centre-ville, puis j’ai suivi l’avenue du Lac pour tourner sur la rue Perreault Est pour bifurquer sur le boulevard de l’Université pour me rendre au Cégep. J’ai alors dû attendre un bon moment avant de voir arriver mes deux collègues. 

Durée des trajets

Montréal/Walmart – Aller 

Vélo 9m00s 

Voiture 8m10s 

Autobus 28m05s 

 

Walmart/Montréal – Retour 

Vélo 8m00s 

Voiture 4m43s 

Autobus 7m15s 

 

Saint-Luc/Cégep 

Vélo 24m38s 

Voiture 13m54s 

Autobus 37m54s 

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©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

L'autobus de ville demeure l'option la plus sécuritaire, mais aussi la plus lente. Quelques modifications relativement simples pourraient cependant la bonifier.

Avantages et inconvénients 

Sans trop de surprise, le moyen le plus efficace pour se déplacer à Rouyn-Noranda reste l’automobile. Cependant, le vélo ne demande pas beaucoup plus de temps et demeure l’alternative la plus écologiquement responsable, sans oublier les bénéfices au chapitre de la vie active. 

Pour sa part, l’autobus présente l’avantage d’être l’option la plus sécuritaire, bien qu’elle soit aussi la plus lente. Quelques améliorations pourraient sans doute la bonifier, notamment l’installation de supports à vélos, mais surtout l’ajout de trajets dans les deux sens de chaque circuit. Le recours à des véhicules plus petits pourrait permettre de rentabiliser cette solution. 

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