Bonus de quota de lait pour les fermes de la région

Les producteurs obtiennent une mesure spéciale pour freiner la décroissance des fermes laitières

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En Abitibi-Témiscamingue, chaque ferme laitière compte en moyenne un quota de 50 kg MG/J, ce qui l’autorise à produire environ 1250 litres de lait par jour.

Les producteurs laitiers de l’Abitibi-Témiscamingue ont, depuis juin 2019, une priorité d’achat sur les quotas de lait. Cette mesure vise à limiter la diminution de la production laitière dans la région et à conserver une quantité constante de quotas.

Les Producteurs de lait de l’Abitibi-Témiscamingue ont réussi à négocier devant le conseil d’administration des Producteurs de lait du Québec une exclusivité d’achat de 300 kilogrammes de matières grasses par jour (kg MG/J), l’unité qui sert à calculer la production d’une ferme laitière. Ce chiffre a été calculé en fonction du nombre de quotas perdus dans la région en 2018.

D’ici la fin de l’année en cours, 150 kg MG/J seront ainsi réservés aux producteurs de la région. De janvier à décembre 2020, ce quota garanti totalisera 300 kg MG/J.

À l’heure actuelle, les fermes laitières de l’Abitibi-Témiscamingue détiennent un quota moyen de 50 kg MG/J. Cela correspond à une production quotidienne d’environ 1250 litres de lait.

Contre toute attente

«Contre toute attente, j’ai réussi à convaincre mes confrères du reste du Québec de nous octroyer ces quotas pour l’année 2020», a confié le président des Producteurs de lait d’Abitibi-Témiscamingue, Gabriel Rancourt, qui s’était démené pour justifier cette demande.

«D’année en année, on perdait toujours plus de quotas de lait; ça nous inquiétait. Pas juste nous, les producteurs, mais aussi tout le reste de la filière. Alors, nos membres ont voté une résolution demandant que les quotas disponibles pour notre région soient offerts prioritairement aux producteurs de notre région avant de les offrir partout au Québec.»

Freiner la décroissance

M. Rancourt s’est dit persuadé que cette priorité d’achat qui est offerte aux producteurs de la région pourra freiner la décroissance des fermes laitières. D’ailleurs, des 150 kg MG/J qui ont été disponibles du mois de juin jusqu’à présent, 127 kg MG/J ont été écoulés, à un prix moyen de 24 000 $ par kg MG/J.

Les producteurs se voient offrir deux options. Avec la première, ils peuvent faire une offre d’achat comptant pour un maximum de 10 % du quota qu’ils détiennent actuellement. Par exemple, une ferme avec un quota de 100 kg MG/J pourrait en demander jusqu’à 10 de plus.

L’autre option propose un achat ne dépassant pas 6 kg MG/J. Elle peut se révéler plus avantageuse pour les petits producteurs. Ainsi, une ferme dotée d’un quota de 25 kg MG/J ne pourrait s’offrir qu’un maximum de 2,5 kg MG/J avec la première option, tandis qu’avec la seconde, elle pourrait aller jusqu’à 6 kg MG/J.