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06 septembre 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Arsenic: Benoît Charette se dit sensible aux préoccupations des citoyens

Étude de biosurveillance

Manifestants arsenic Rouyn-Noranda Gazoduq 1

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

Des manifestants étaient présents au bureau régional du ministère de l’Environnement, à Rouyn-Noranda, pour exprimer leur inquiétude en lien avec la présence d’arsenic dans l’air du Vieux-Noranda.

De passage à Rouyn-Noranda, le 6 septembre, le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, a déclaré être sensible aux préoccupations des citoyens inquiets par les émissions d’arsenic en provenance de la Fonderie Horne.

Toutefois, il préfère attendre les résultats complets de la prochaine étude de biosurveillance avant de se prononcer sur les mesures à prendre pour corriger la situation. Il ne croit d’ailleurs pas que la santé de la population du Vieux-Noranda soit en danger immédiat. 

«Notre principale préoccupation demeure la santé du public. Avec les données dont nous disposons, rien n’indique que les seuils qui ont été établis posent problème. Je fais référence à un avis partagé par la Santé publique en 2013, qui nous a aidés à mettre en place l’attestation d’assainissement. Nous avons conclu que les cibles actuelles étaient possibles à atteindre», a-t-il indiqué, ajoutant que la population pouvait être rassurée sur le plan de sa santé. 

Au Québec la norme d’arsenic dans l’air est de 3 nanogrammes par mètre cube (ng/m3), alors que la Fonderie Horne est assujettie à une norme d’émission de 200 ng/m3 jusqu’en 2021, où elle devra se conformer à un seuil de 100 ng/m3. Déjà, pour l’année 2018, les relevés à la station d’échantillonnage ont indiqué un taux annuel de 98 ng/m3. 

Des manifestants pour le passage du ministre 

Des manifestants s’étaient attroupés devant les bureaux de la Direction régionale du Ministère à Rouyn-Noranda pour exprimer leur inquiétude. La députée, Émilise Lessard-Therrien, était avec eux. 

Elle a déploré ne pas avoir été prévenue du passage du ministre dans sa circonscription. Et elle souhaite que la norme québécoise de 3 ng/m3 s’applique à Rouyn-Noranda comme ailleurs. «Le ministre n’a pas annoncé de plan: il est venu en mode écoute. C’est peut-être une première étape, mais en même temps, on ne peut pas maintenir le statu quo ad vitam aeternam. C’est le risque zéro qui doit s’appliquer», a-t-elle déclaré. 

Pas un phénomène nouveau 

Benoît Charrette a réaffirmé qu’il comprenait les inquiétudes de la population. «Certaines informations importantes manquaient peut-être pour se faire une idée plus complète de la situation. Ce que je tiens à réitérer, c’est qu’on est en présence d’un phénomène qui n’est pas nouveau. La situation qui prévalait dans les années 1980 n’est pas comparable à aujourd’hui. Il y a eu beaucoup d’efforts qui ont été faits», a-t-il mentionné. 

Le ministre de l’Environnement a expliqué qu’il est souvent confronté à des entreprises récalcitrantes à collaborer sur le plan environnemental, ce qui ne serait pas le cas de la Fonderie Horne, qui a investi des dizaines de millions $, au cours des dernières années, pour assainir ses procédés industriels. «À la fin de 2021, l’entreprise prévoit investir 35 M $ supplémentaires pour faire en sorte qu’il y ait moins d’émissions d’arsenic», a-t-il indiqué. 

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