Les chauffeurs de taxi manifestent leur colère à Val-d’Or

Ils sont en rogne contre la loi 17

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Les manifestants affichaient plusieurs pancartes sur la 3e Avenue à Val-d’Or.

Des propriétaires de compagnies de taxi et des chauffeurs de la région se sont réunis, le 12 septembre, pour manifester leur mécontentement face au projet de loi 17 devant les bureaux du ministre Pierre Dufour à Val-d’Or.

Les voitures de taxi ont paradé au son de leurs klaxons pendant plusieurs minutes avant que leurs chauffeurs ne descendent pour brandir des pancartes sur la 3e Avenue en début d’après-midi.

«L’industrie du taxi n’était pas en crise et ne nécessitait pas un projet de loi comme ça, soutient Denis Parent, porte-parole de l'Association régionale des propriétaires de taxis. Nous étions fonctionnels.»

«Tout ça, ce mécontentement et l’ambiance qui règnent maintenant au sein des taxis, ç’a été causé par notre gouvernement, ajoute André Macibob, copropriétaire de Taxi-Union de Rouyn-Noranda. Ce sont eux qui ont mis le feu à la grange et c’est à eux de l’éteindre.»

Ce projet de loi, qui prévoit l’abolition des permis de taxi pour moderniser la réglementation, serait comme une claque en plein visage selon les chauffeurs de taxis.

«Nos licences, nous les avons payées très cher, souligne Denis Parent. Si les permis sont abolis, ça va ouvrir une porte pour tous ceux qui vont vouloir s’improviser chauffeur. On ne parle pas juste de Uber ou d’autres applications. Ici, dans la région, je vois déjà des gens qui postent sur les réseaux sociaux des offres pour transporter les gens pour un certain montant. Ça n’a aucun sens.»

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Les taxis ont paradé tout en klaxonnant pendant de longues minutes au centre-ville de Val-d’Or.

Cette dizaine de propriétaires et de chauffeurs de la région est ensuite montée jusqu’aux bureaux du ministre Pierre Dufour. Comme le député d’Abitibi-Est était absent, le groupe de manifestants a été accueilli par ses adjoints. «On va simplement lui demander le retrait du projet de loi 17. C’est tout ce qu’on veut», précise M. Parent.

Pour eux, la réforme de l’industrie du taxi prévue par le gouvernement caquiste serait un désastre si elle venait par être appliquée. Pour ces propriétaires, la proposition d’obtenir une compensation financière ne vaut rien du tout.

«C’est complètement ridicule ce qu’ils veulent nous donner, croit Guy Allard, copropriétaire de Taxi 24 avec Mario Thériault. On ne veut pas qu’ils nous donnent quoi que ce soit. Mettez de l’argent dans le système de la santé à la place, mais laissez notre industrie tranquille.»

«Cette soi-disant compensation ne vaut rien, ajoute Denis Parent. On a payé nos licences des milliers de dollars. Pour un permis payé 35 000 $, par exemple, ils nous offrent une compensation de 3000 $. C’est n’importe quoi.»

Les représentants du ministre Pierre Dufour ont rencontré les dirigeants de diverses compagnies de taxi de la région.

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