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13 septembre 2019

10 ans pour L’indice bohémien

Nouvelle mise en page et défis pour le journal culturel

AB-IndiceBohemien

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Anne Blondin

Pour célébrer les 10 ans de L’Indice bohémien, le journal culturel a subi une cure de jeunesse. Nouveau format et nouvelle infographie sont quelques-unes des transformations mises en place.

Né il y a 10 ans du désir des artistes de la région de présenter leurs réalisations et de promouvoir la culture en général, L’Indice bohémien est maintenant la seule publication culturelle en format papier au Québec. Un beau parcours a été réalisé, mais les défis restent nombreux. 

Le journal culturel L’indice bohémien a su faire sa place dans le paysage témiscabitibien au cours des dix dernières années. Référence culturelle incontournable, la publication gratuite a su développer un créneau qui lui est propre: la représentativité culturelle de l’ensemble des MRC de la région. 

«On parle des artistes qui ne feraient pas nécessairement la une des autres médias. On permet à ces gens d’avoir une tribune qu’ils n’auraient pas autrement. Notre journal est né du besoin de rendre accessible la culture et d’aider les artistes de la région à monter un dossier de presse pour leur portfolio», a souligné la présidente du conseil d’administration de L’Indice bohémien, Marie-France Beaudry, lors de l’activité soulignant les 10 ans de la publication, le 27 août à la Scène Paramount de Rouyn-Noranda. 

«Nous sommes maintenant le seul journal culturel au Québec avec un aussi grand nombre de parutions distribué en version papier» - Marie-France Beaudry   

Un plus grand rôle à jouer 

En plus de faire vivre la culture au sein de la région, Mme Beaudry croit que L’Indice bohémien pourrait avoir un rôle plus grand à jouer pour la région. «Notre journal démontre qu’il y a une vie artistique et culturelle très riche en Abitibi-Témiscamingue, a-t-elle mentionné. Je crois qu’il permettrait d’attirer les gens de l’extérieur si l’on pouvait en faire davantage la promotion.» 

Savoir se renouveler 

L’Indice bohémien publie dix numéros par année, imprimés à 7000 exemplaires chacun. «Même si nous avons un petit nombre de copies en circulation, nous savons qu’un seul exemplaire est lu au moins 2,5 fois, car L’Indice bohémien est disponible dans des endroits publics», a assuré Marie-France Beaudry. 

Franchir l’étape des dix ans a amené le conseil d’administration ainsi que l’équipe de rédaction à réfléchir sur le chemin parcouru et sur celui à prendre. «Nous sommes maintenant le seul journal culturel au Québec avec un aussi grand nombre de parutions distribué en version papier. Même le Voir, qui a longtemps été une référence, n’est désormais disponible qu’en version électronique. C’est une de nos grandes fiertés! À sa création, un des anciens directeurs pensait que ça allait fonctionner cinq ans, pas plus», a fait savoir Mme Beaudry. 

Image rajeunie 

Au cours de la soirée du 27 août, la nouvelle image de L’Indice bohémien a été dévoilée aux personnes présentes. «Après 10 ans, c’est bon de se renouveler, de s’adapter et de se relancer pour susciter à nouveau l’intérêt pour la publication. Il faut recréer le sentiment de nouveauté et le goût de le palper, ce journal», a déclaré Marie-France Beaudry. 

AB-IndiceBohemien

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Anne Blondin

Des textes plus aérés permettent au lecteur de prendre le temps d’en savourer la lecture. Un espace plus grand est désormais consacré aux photos.

Nouveau format, nouveau graphisme, textes plus aérés et plus d’espace pour les photos sont quelques-unes des caractéristiques de l’aspect de L’Indice bohémien version 10e anniversaire. 

«C’était important de garder la qualité de notre publication parce qu’on représente des gens qui font un travail de qualité. Ça se ressent jusque dans la qualité du papier que nous utilisons pour l’imprimer», a poursuivi Mme Beaudry. 

Volet social 

En plus de la culture, l’aspect social prend de plus en plus de place dans L’Indice bohémien. «On traite un peu plus de grands enjeux, par exemple ce qui se passe en éducation, en immigration… Ça permet d’élargir nos horizons et de toucher à la culture avec un grand C. Ça permet aussi d’apprendre à apprécier notre région et la valeur qu’elle a», a ajouté Marie-France Beaudry. 

Des bénévoles essentiels 

En tant que journal culturel communautaire, L’Indice bohémien reçoit le soutien du ministère de la Culture et des Communications, mais la majorité de son financement provient de dons. «Si nous ne pouvions compter sur l’aide d’une centaine de bénévoles, qui viennent appuyer le travail de nos deux employés permanents, nous n’y arriverions pas. Que ce soit pour la rédaction ou pour la distribution des journaux, sans eux, rien ne serait possible. Si nous avions à payer plus de journalistes et de distributeurs, on n’aurait pas les moyens de survivre», a insisté Marie-France Beaudry. 

«On est fiers d’être le seul média culturel en format papier à exister encore aujourd’hui, a-t-elle enchaîné. Ça démontre la volonté de toute la communauté de soutenir notre mission. On est une coopérative et on sent encore cette solidarité qui nous unissait au début. Si on réussit, c’est parce que nous avons beaucoup de soutien, mais il ne faudrait pas que ça arrête.» 

AB-IndiceBohemien

©Photo Nathalie Toulouse

De nombreuses personnes se sont déplacées à la Scène Paramount, le 27 août en soirée, pour célébrer les dix ans de L’Indice bohémien.

Aussi touché par la crise des médias 

La crise que vivent présentement les médias écrits touche également L’Indice bohémien. Comme la majorité d’entre eux, le conseil d’administration avait anticipé la lame de fond, «mais on n’avait pas prévu que ça serait si fort que ça», a admis Mme Beaudry. 

AB-IndiceBohemien

©Photo Nathalie Toulouse

Marie-France Beaudry, présidente du conseil d’administration, a pris parole au cours de la soirée anniversaire de L’Indice bohémien.

«On pense qu’il y a encore lieu de produire notre journal en format papier. On pense qu’il a encore une importance et une valeur. Le journal est une œuvre en tant que telle, mais on réfléchit à l’enjeu du web. Si nous allons vers le numérique, il se pourrait qu’on réduise le nombre de publications dans l’année. Il faut réfléchir à la façon dont nous allons prendre le tournant numérique, sans délaisser le papier pour autant. Notre préoccupation est de savoir comment assurer ce virage pour un média culturel communautaire», a expliqué Marie-France Beaudry. 

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